==
Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
1)
A-t-on raison d'estimer que l'écriture
a plus de valeur que la parole.
Vous avez à
utiliser Internet et intersubjectivité de Joseph
Llapasset
- Introduction
1
- Le
tiers recomposé - 2
- Ecrits
et paroles, pour une PhilAgora
Vous y trouverez les analyses du de Platon Phèdre
par rapport à votre sujet.
Pour la synthèse: avec internet l'écriture
devient vivante puisqu'il est toujours possible de se reprendre,
de se corriger, d'approfondir dans une sorte de dialogue par l'écrit
qui circule sur le web.
A t-on
raison d'estimer que l'écriture a
plus de valeur que la parole? L'écriture
n'est-elle pas une forme de silence? Conséquence pour votre
sujet?
2)
L'écriture:
En luttant contre l'analphabétisme, on apprend à lire, à écrire.
Évidemment cela permet au gens de s'insérer dans une société
et les rend réceptifs aux discours qui leur sont adressés.
S'il y a un pouvoir des mots ils deviennent sensibles à toutes
les
manipulations. En accédant à l'écrit ils accèdent du même
coup au droit positif, à la loi. par là ils accèdent aussi à
la liberté.
Cela vous donne le problème et deux parties possibles du devoir.
Pour la recherche des idées vous pouvez utiliser l'aide suivante:
A quoi tient le pouvoir des mots?
Votre sujet a probablement pour origine un texte de Gorgias (455
b-c) dans lequel Platon fait parler Gorgias, met en évidence son
habileté, sa persuasion, et en même temps fait apparaître les
dangers de la rhétorique, la spécialité des sophistes qui
vendaient l'art de bien parler censé permettre aux jeunes gens
d'accéder au pouvoir.
L'argumentation de Gorgias s'appuie sur des exemples: or un
exemple ne prouve rien car il y a des exemples de tout: l'exemple
s'adresse à la conscience spontanée, aux prisonniers de la
caverne qui ne se fient qu'au visible, que l'on peut manipuler par
des ombres et qui finissent pas croire que les ombres
parlent alors que ce n'est qu'un écho. Demandez-vous si la
puissance des mots ne tiendraient pas à ce qu'ils sont reçus par
des "prisonniers de la caverne" et si les mots ne
permettent pas de dire ou de faire dire n'importe quoi.
Voyez le Langage
et voir le
tableau langage ce qui concerne Le Cratyle. En 439 b, Socrate
affirme qu'il faut partir du réel, bien plutôt que des noms.
Le pouvoir des mots tiendrait-il finalement à la propriété, à
l'argent, à l'échange de marchandises. Il permettrait de vendre,
de manipuler, il serait au service de l'aliénation à l'argent.
Vous distinguerez soigneusement la rhétorique et la philosophie,
en utilisant la ligne à la fin du Livre VI de La République
(voir Platon,
le soleil la ligne la caverne )
Vous pouvez analyser le rapport entre l'illusion et la politique:
en quoi la rhétorique "est le bien suprême, celle qui
donne à qui la possède la liberté sur lui même et la
domination sur les autres dans sa patrie (Gorgias 452 d)
Pistes de lectures: Lefebvre,Le langage et la société,Idées,page
371.
.J. Llapasset
|