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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
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Commencer par lire le cours sur l'histoire
Examiner
signifie regarder attentivement, déshabiller pour ainsi dire ...
Bien entendu l'historien ne peut examiner le passé directement,
il ne dispose en effet que de traces laissées consciemment ou
inconsciemment qu'il doit soumettre à la critique (interne et
externe) et qu'il doit choisir de relier. Le choix
peut être immédiat, spontané, ou réfléchi.
En
fonction de: il faut donner à cette expression un sens
très fort par comme en mathématiques lorsque deux
variables sont reliées par un lien de dépendance. L'expression
marque un caractère de dépendance, de nécessité. Voilà
pourquoi vous avez l'expression: "ne peut-il" = est-ce nécessaire
(est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être).
Voici
une piste pour vous tirer d'embarras mais il y en a bien
d'autres...
1-
L'historien = "fait" l'histoire en fonction d'un choix
spontané ou volontaire; des informations (données par les
traces) qu'il choisi de relier dans tel ou tel récit. Immédiatement,
spontanément il choisit de relier des événements qui
correspondent à ce qui intéresse son propre présent, ce qui
l'amène à regarder attentivement ce qui semble en rapport, de dépendance,
avec son propre présent. Si vous préférez ce qui est relatif à,
ce qui correspond, comme si le passé était la racine de
son propre présent.
2-
Son souci de vérité et d'objectivité, sa réflexion, l'amène
à substituer au premier choix un choix plus réfléchi: il
s'efforce de faire abstraction des préoccupations de son temps,
de n'être d'aucun pays et d'aucune époque dans le but d'examiner
le passé tel qu'il a été dans sa différence et dans son indépendance
par rapport à son propre présent. Mais, l'absence de sympathie
qui découle de cette attitude l'oriente vers la sécheresse.
3-
Comme l'histoire désigne en un premier sens fondamental ce
devenir passé qui nous a fait ce que nous sommes selon des
racines et des ruptures, l'historien en vient à examiner le passé
comme ce qui peut parfois permettre de comprendre son propre présent,
comme des racines mais aussi dans des ruptures, des inventions:
dans ce dernier cas, il n'examine plus le passé en fonction de
son propre présent mais par différence ou par opposition avec
son propre présent.
On
peut donc répondre à la question que l'historien n'examine pas
le passé nécessairement à travers son propre
présent: bien entendu, il appartient à son propre présent mais
cela ne signifie pas qu'il examine tout à travers les lunettes de
son propre présent.
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En
quel sens peut-on dire que l'historien fait
l'histoire?
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J.
Llapasset
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