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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Bien
distinguer respecter et tolérer. (La
tolerance. notion de philosophie)
Pour ce qui
est du respect, il est reconnaissance d'une excellence à
partir d'un sentiment produit par la loi morale (la liberté et la
dignité conférée par le devoir), que chaque personne porte en
soi.
Respecter une personne c'est toujours faire
confiance au meilleur d'elle même, respecter la loi qu'elle porte
en elle.
Respecter une opinion c'est respecter la liberté de donner son
avis (= opiner) comme un droit attaché à une personne capable de
penser par soi même.
- Tolérer:
au contraire tolérer ne procède pas d'une humilité devant la
grandeur de la loi morale, mais s'enracine dans un sentiment de
supériorité qui trouve son orgueil dans l'acceptation de ce qui
lui paraît être n'importe quoi. On tolère parce qu'on ne peut
pas faire autrement, mais on n'en pense pas moins.
- Devons
nous respecter toutes les croyances?
Devons-nous
= est-ce un devoir qui commande absolument indépendamment
de tout intérêt sensible?
Il est possible de procéder par détermination du respect et la
croyance exclusivement:
dans la croyance il y a bien la liberté d'un sujet qui
s'engage par un acte de volonté, qui affirme plus qu'il ne sait
parce qu'il dispose de raisons de croire. L'esprit manifeste sa
liberté de croire (liberté d'opinion...), jusqu'à preuve du
contraire et donc ne renonce jamais au doute , reste ouvert au
dialogue , cette recherche en commun de la vérité, et dans
lequel les idées se forment plus qu'elles ne sont échangées.
Il
sait qu'il croit.
Devant
cette humilité qui ne détourne jamais de la recherche de la vérité,
le respect s'impose car on ne peut que s'incliner devant la
croyance qui manifeste de part en part la liberté.
Reste
que certaines opinions, en elles mêmes, ne sont pas respectables
à partir du moment où du stade de la croyance, elles passent au
stade de l'affirmation et de la certitude. Elles ont alors pour
source non pas la liberté de l'esprit mais l'aliénation au
corps, au visible, l'affirmation du désir plutôt que d'une
connaissance probable.
L'opinion
croit quelle sait. En
elle même, elle ne saurait produire le sentiment de respect.
Comment respecter la suffisance qui exclut l'esprit en excluant le
doute?
=> Ne
faut-il pas respecter les croyances et mettre en question le
fanatisme, ce redoutable amour de la vérité dont le tort est de
ne pas se présenter comme une croyance, mais de se présenter
comme une vérité définitive, une idée par rapport à laquelle
les personnes seront jugées et "sélectionnées".
=> voir
La barbarie, la sélection, la solution finale. Classes prépas
http://www.philagora.net/ph-prepa/la-justice/justice-selection3.php
=> lire Doit-on
respecter autrui?
J.
Llapasset
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