==
Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
L'âme
est un principe selon lequel la matière s'anime.
Il existe trois parcelles de l'âme qui ont chacune un rôle:
l'âme végétative commune à tous les êtres vivants qui assure
les fonctions
vitales
l'âme sensitive, présente chez les animaux et l'homme
(sensations et sentiments)
l'âme raisonnable, uniquement pour l'homme, qui permet de penser.
Pour Descartes, l'âme raisonnable est la seule qui reste et il la
nomme substance pensante. Il fait la distinction très nette entre
elle et le reste du corps, y compris pour les sens et les
fonctions vitales. C'est ce que
l'on appelle le dualisme.
-
Pour
Descartes le vrai bonheur, l'unique source de satisfaction que
l'homme peut trouver se situe dans la sagesse.
Pour
l'obtenir, Descartes fait une ascèse intellectuelle (remettre
en question ses connaissances), pour arriver à une seule
certitude: "je pense donc je suis". La souveraineté
de l'esprit s'affirme et pour avoir accès aux autres vérités
il faut raisonner; ce raisonnement sera valider par la véracité
de Dieu (preuve ontologique).
Mieux vaut être dans la vérité et triste, que d'être gai
dans l'illusion.
=>
Enfin, Descartes pense que la joie n'est pas le but de l'homme. En
effet, si nous cherchons des satisfactions
sensibles c'est parce que notre corps le demande. Cependant, il
faut savoir être raisonnable. Les satisfactions sensitives sont
provisoires, et elles peuvent nuire à l'âme, la raison si elles
sont trop abondantes. Le vrai bonheur ne se situe pas dans les désirs
et les sens mais dans la connaissance. courir après la joie sans
cesse, Descartes dit que la recherche de la vérité est longue et
difficile. Mais si elle nous conduit au bonheur...
Définition de l'âme selon Alain.
"L'âme, c'est ce qui refuse le corps. Par exemple, ce qui
refuse de fuir quant le corps tremble, ce qui refuse de frapper
quand le corps s'irrite, ce qui refuse de boire quand le corps a
soif, ce qui refuse de prendre quand le corps désire, ce qui
refuse d'abandonner quand le corps a horreur. Ces refus sont des
faits de l'homme. Le total refus est la sainteté; l'examen avant
de suivre est la sagesse; et cette force de refus, c'est l'âme.
Le fou n'a aucune force de refus,; il n'a plus d'âme. On dit
aussi qu'il n'a plus de conscience, et c'est vrai. Qui cède
absolument à son corps, soit pour frapper, soit pour fuir, soit
seulement pour parler, ne sait plus ce qu'il fait ni ce qu'il dit.
On ne prend conscience que par opposition de soi à soi. Exemple:
Alexandre à la traversée d'un désert reçoit un casque plein
d'eau; il remercie et le verse par terre devant toute l'armée.
Magnanimité; âme, c'est à dire grande âme. Il n'y a point d'âme
vile; mais seulement un manque d'âme. Ce beau mot ne désigne
nullement un être, mais toujours une action."
Alain s'inscrit dans une perspective dualiste héritée de
Descartes. Pour lui, la conscience est cette force qui nous permet
de nous opposer aux impulsions du corps, et c'est d'ailleurs dans
la mesure où il possède ce pouvoir indépendant du corps que
l'homme peut être dit habité par une âme, un esprit. Ainsi, la
conscience n'est pas seulement la capacité de nous relier à
nous-mêmes et aux choses, comme le veut la définition
traditionnelle; car nous n'appréhendons véritablement son
existence que lorsqu'elle se manifeste comme opposition, doute résistance.
Alain estime, contrairement à l'opinion commune, que la
conscience se perd lorsque l'homme cède à son corps. Corps et
conscience ne peuvent s'affirmer qu'au détriment l'un de l'autre.
Si le corps triomphe, alors l'âme disparaît; si l'âme domine,
le corps doit alors faire taire ses exigences et passer au second
plan.*
L'âme est action et non pas être. Elle se définit en effet à
travers un acte (l'acte volontaire) qui est tout ce qu'elle est.
L'âme n'a pas d'autre essence que d'être ce qui fait barrage à
ce qui nous sollicite.
Sue
le dualisme âme / corps
http://www.philagora.net/ph-prepa/dualite/dualite3.php
J.
Llapasset
|