==
Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
1) La
politesse est elle une convention sociale ou une valeur
morale?
Commencez par voir KANT le
mal radical
Une convention est un accord dans une société entre des
individus qui souhaitent mieux vivre.
Une valeur, c'est ce qui mérite d'être réalisé, ce qui
doit être. Vous avez donc à analyser la politesse: est-ce
une manière de cacher ses réactions ou un effort pour les
maîtriser?
Autrement la politesse est-elle une vertu, un exercice de la
liberté, la maîtrise de soi et dans ce cas ce serait une
valeur morale que l'on pourrait attendre d'êtres
raisonnables sensiblement affectés que ce sont les hommes.*
Analyser entre politesse et respect.
"La véritable politesse consiste à marquer de la
bienveillance aux hommes, elle se montre sans peine quand on
en a; c'est pour celui qui n'en a pas qu'on est forcé de réduire
en art ses apparences." Rousseau, Emile, IV.
"La politesse est la fleur de l'humanité. Qui n'est
pas assez poli n'est pas assez humain." Joubert
"La sympathie composée qui est politesse". Alain
"Il n'y a point de mensonge dans la politesse; car ce
que je montre par impolitesse, ce n'est point moi, c'est un
animal inquiet, tremblant, brutal." Alain
Qu'est-ce
qui justifie le respect d'autrui?
On vous demande quelles sont les raisons de respecter
autrui: autrui est-il sujet de droits?
Voici 2 aides qui vous permettront de travailler:
---------------
1) Cerner bien la spécificité d'autrui par rapport aux
choses: doit-on respecter les choses ... comme on doit
respecter autrui.
Doit-on: signifie est-ce un devoir: que faut-il faire? c'est
donc la question morale qui est posée.
comme: signifie , de la même manière = le terme
"respecter" a-t-il le même sens dans les deux
cas?
chose: toute conscience est conscience de quelque chose Le
monde est nécessaire à la conscience. La chose,
c'est l'autre provisoirement indéterminé, ce qui n'est pas
la conscience, ce qui n'est pas le moi, ce que la conscience
fait
apparaître en s'apparaissant à elle-même.
autrui: c'est d'emblée un autre moi, autre que moi: considérez
abstraitement (indépendamment de la couleur de sa peau, de
ses vêtements, de son origine socio-culturelle), c'est une
personne, mon semblable.
Voir à-la-suite- pour prendre ensemble, pour comprendre les
cours sur La
conscience et p.2
- L'Existence
- le désir et surtout La
Personne
.
=> Recherche du plan du plan et des idées:
Commencez à lire Autrui
n'est-il qu'un moyen ou un obstacle? , en insistant sur
le visage, la personne , le mystère.
Puis, étudiez
KANT l'impératif catégorique
en insistant sur la deuxième formulation de l'impératif
catégorique qui fait apparaître la notion de respect et de
personne.
Demandez-vous pourquoi les choses ne sont que des objets,
utilisables comme moyens en vue d'une fin. Vous pouvez
utiliser le texte de Sartre, Condition
humaine en insistant sur l'analyse du
projet.
Demandez-vous
en quoi la personne est une fin en soi, capable de fixer par
ses projets, en obéissant à la raison, une fin qui la réalisera.
Cela lui donne une dignité absolue comme si elle avait sa
raison d'être en elle même alors que les choses n'ont
qu'une valeur relative de moyen.
Il vous suffit maintenant de chercher quel sens le verbe
respecter a quand il s'agit de chose: les respecter comme
des moyens en fonction d'une fin, un respect tout relatif:
par exemple veiller à ne pas les abîmer? et lorsqu'il
s'agit de l'humanité...
Demandez-vous ce qui doit être respecté: autrui comme
personne.
L'être
humain, selon Pic de la Mirandole (1463-1494) n'est ni une
nature, ni un pur esprit mais un mouvement par lequel il se
réalise: la dignité de l'homme tient à sa liberté. Cette
dignité lui donne une valeur qui mérite le respect.
-Qui faut-il respecter? - Que faut-il respecter?
Laquelle porte sur quelque chose d'abstrait? Qu'est-ce
que considérer abstraitement un ensemble d'élèves tous
différents par le visage, les habits, l'origine sociale, la
couleur? En quoi est-il nécessaire de les considérer
abstraitement pour être juste? Que reste-t-il sinon la
personne comme individu conscient de lui même, maître et
responsable de ses actes.
Vous pouvez utiliser : KANT l'impératif catégorique.
Lecture incontournable: Kant , Fondements de la métaphysique
des moeurs page 179 Delagrave:
La seconde formule du devoir, l'impératif pratique:
respecter la personne:
"Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi
bien dans ta personne
que dans la personne de tout autre toujours en même temps
comme une fin, et jamais simplement comme un moyen." (Autrement
dit les personnes méritent seules le respect parce qu'elles
sont des fins en soi, des choses dont l'existence est une
fin en soi même.) Kant dit pour cette raisons que ce sont
des fins objectives.
J.
Llapasset
|