==
Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
1)
Le moi s'identifie t-il à la conscience?
Étonnez-vous: pour poser une telle question il faut croire
que "je" est un autre.
==Problème: peut-il y avoir un moi inconscient? qui ne
s'apparaîtrait pas à soi même? Ne s'agirait-il pas tout
simplement du corps et de son mécanisme?
==>"Le moi n'étant que le centre du champ
conscientiel ne se confond pas avec la totalité de la psyché...
il y a donc lieu de distinguer entre le moi et le soi, le
moi n'étant que le sujet de la conscience, alors que le soi
est le sujet de la totalité de la psyché, y compris
l'inconscient. Jung.
"Ainsi le Soi est infiniment plus vaste que le
Moi... mon âme et ma conscience, voilà ce qu'est mon Soi
dans lequel je suis inclus comme une île dans les
flots..." Jung.
==>Par contre Alain: "La plus grave de ces
erreurs est de croire que l'inconscient est un autre Moi; un
Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses; ...
contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de pensées
en nous sinon par l'unique sujet, Je..." Alain, Éléments
de philosophie page 147.
Voir aussi les analyses de Sartre sur la mauvaise foi (le
moi s'identifie à la conscience) dans l'Être et le Néant,
page 87. Voir dans aide aux dissert http://www.philagora.net/dissert.php
l'aide pour le sujet Peut-on se mentir
à soi même ? http://www.philagora.net/dissert2/mentir.php
== Pour l'analyse progressive, pour le plan progressif et
pour le plan dialectique:
La conscience comme acte de transcendance (toute
conscience est conscience de quelque chose) fait apparaître
le monde, autrui. Mais cet acte de transcendance s'apparaît
à lui même, c'est la présence à soi, le soi comme
auto-affection de l'acte de transcendance. En effet si
l'acte de transcendance ne s'éprouvait pas lui même, il serait inconscient. On
peut considérer que la présence à soi est l'essence de la
conscience, le fondement de la manifestation, de tout ce qui
apparaît.
S'identifier signifie se confondre avec, ne faire qu'un.
==> Si tout conscience est conscience de quelque chose,
n'est-elle pas en ce sens un acte, un plus par rapport à la
simple présence à soi?
==> Ne faudrait-il pas distinguer un "je
pense", une sorte de pouvoir de synthèse qui
accompagne toutes les représentations et un "je me
pense qui produit un moi empirique divers et temporel, un
objet changeant pour ainsi dire. Alors le moi pourrait-il être
confondu avec la conscience?
A juste titre votre sujet peut très bien se traiter selon
le plan dialectique et selon le plan progressif
*Pour le plan dialectique, vous pouvez dans une 1ère partie
distinguer moi et conscience jusqu'à ce que vous arriviez
à une difficulté (transition) qui vous amène à la 2ème
partie dans laquelle vous essayerez de les rapprocher.
==> La 3ème partie doit, me semble-t-il, bien faire
attention à ce point: si vous optez pour l'identification
des 2 termes, le moi deviendra inconnaissable:
impossible de revenir sur soi si le soi n'est pas un objet.
Utiliser les textes de Sartre: la conscience est un éclatement,
il est impossible de se reprendre (Critique de MARCEL
PROUST).
*Pour le plan progressif, vous jouerait sur le moi comme présence
à soi ou comme je pense (Kant, simple pouvoir de synthèse
qui accompagne toutes nos représentations, fondement
inconnaissable de la conscience) et le moi empirique
construit qui devient en fonction de la manière dont on le
construit.
Voir
le cours sur la
conscience
= Pour élargir la recherche: Peut-on définir l'homme
par la conscience?
L'homme = être raisonnable sensiblement affecté?
Utiliser les cours sur la Conscience (indiqués plus haut) et l'existence
et conscience inconscient sujet
Bien distinguer les niveaux de conscience:
Pour la première partie du devoir,
voir
Sartre, condition humaine et intersubjectivité
Pour la deuxième partie, utiliser
Quelle
conception de l'homme l'hypothèse de l'inconscient
remet-elle en cause?
Dans la troisième partie vous pourrez
insister sur le sujet autonome et libre de par sa conscience
morale: l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est
liberté (Rousseau)
=>
Le
moi s'identifie t-il à la conscience? définir l'homme par la
conscience?
J.
Llapasset
|