Voici quelques pistes de réflexion: ce n'est pas un corrigé, c'est à
vous de faire le devoir.
=== Le mal est-il un
défi à la philosophie?
Dans le défi il y a le refus de s'incliner, une provocation. La
philosophie n'existe pas: on ne peut qu'apprendre à philosopher:
philosopher est un acte. L'origine de cet acte est la distinction de
l'opinion et de la science qui creuse un désir, un manque éprouvé, de vérité
et de justice. En quoi le mal provoque-t-il à une action, à un combat
contre lui. Comment la réflexion est-elle défiée par le mal?
Étonnez-vous le mal n'exige-t-il pas une réponse rapide, l'usage de la
force au service du droit?
- Commencez par voir la violence la loi le pouvoir
Consultez la rubrique Le mal:
== http://www.philagora.net/ph-prepa/le-mal.php
Un problème:
Peut-on vouloir le mal?
Peut-on vouloir le mal en toute connaissance de cause, sans se tromper:
*Voir
la page sur Bernanos: Bernanos arrache le
masque: le mal
comme le bien, est aimé pour lui même, et servi!
Le
problème:
pour vouloir le mal, encore faut-il qu'il y ait une réalité du
mal:
La réalité du mal.
On peut s'étonner: il faut avoir les yeux fermés pour poser une
telle question!
=> Le mal ne serait-il qu'une privation, une négation au sein
d'une substance? ("Il n'est pas une essence, ni une réalité."
Gilson, Le thomisme, page 216).
Immédiatement, le mal apparaît comme ce qui contredit l'homme
comme être raisonnable sensiblement affecté:
- ce qui
contredit la raison au sens de rationnel (désordre, imperfection) comme
au sens de raisonnable (faute, péché).
- ce qui contredit la sensibilité (douleur physique, souffrance morale).
"On peut
prendre le mal métaphysiquement, physiquement et moralement Leibniz, Théodicée,
I, & 21.
=>Analyser contredire.
Le mal peut être une essence qui empêche réellement ou une simple
absence.
(Une absence n'a de réalité que par ce qui est absent), le mal serait-il
la simple absence du bien (Epicure,
Lettre à Ménécée, analyser l'aponie, l'ataraxie.)
=> Peut-on aller jusqu'à dire que le véritable support du mal c'est le
bien? (Gilson, Le thomisme, page 217).
=> Si le mal c'est simplement l'absence du bien, on ne pourrait vouloir
le mal consciemment et pourtant ... Voir Si le mal a
une réalité quelle est telle? Comment l'observer? où? Quand?
Voir Y a-t-il un devoir de mémoire?
Qu'est-ce qui nous permet de dire que le mal n'est pas une simple déception
d'un animal conscient et intelligent?
=> Qu'est-ce qui nous permettrait de dire que le mal et singulièrement
la haine du mal n'est que le travestissement des antipathies personnelles.
Une lectures bien stimulante: Simone Weil, Connaissance surnaturelle (La
création est péché, page 71 - une plaisanterie de Dieu, page 222- Le
bien est hors du monde, page 79 - La créature est esclavage, page 327 -
La création est
abandon, page 49 - La création pour Dieu n'a pas consisté à s'étendre
mais à se retirer - Le grand crime de Dieu envers nous c'est de nous
avoir créé... etc). Ce qui revient à dire que la chair est vivante donc
est mauvaise.
=> La
haine du mal est-elle toujours bonne?
=> Peut-on
être méchant volontairement ?
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