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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
1)
Est-il vrai que personne ne peut s'entendre sur ce qu'est la
justice?
S'entendre
n'est-ce pas tout d'abord se référer à une même définition
mais c'est aussi être d'accord sur le sens que l'on donne
à un terme. Or si la justice est une idée, ce à quoi rien
de sensible ne correspond, elle n'est pas un concept dont on
reconnaîtrait la règle de composition. Il n'y a pas de
savoir sur lequel on pourrait s'entendre. On ne peut que
penser la justice, or l'essence de la pensée c'est la
liberté et la liberté de proposer une ou plusieurs
perspectives: cela amène la conversation, la discussion, le
dialogue.
Est-il impossible de s'entendre ou difficile de s'entendre?
En effet justice peut désigner:
=> Tantôt une notion selon laquelle la justice consiste
à donner à chacun ce qui lui est dû. Mais déjà la
discussion jaillit: ce qui lui est du en fonction de son
travail on ce qui lui est dû en tant qu'être humain ayant
des droits. En ce sens, actuellement, on ne parle que des
droits en semblant oublier les devoirs....
=> La justice qui bouscule le droit positif au nom de
l'exigence morale.
=> La justice instituée comme droit positif qui
s'applique à tous et qui peut devenir le comble de
l'injustice pour certains...
Vous aurez soin de bien distinguer les figures de la
justice: individuelle, légale, commutative qui règle les
échanges, distributive, rectificative ou correctrice des inégalités
naturelles...
Chacun de ses points donne lieu à de multiples
controverses.
Le droit
peut-il se passer de la force ?
Choisissez dans les figures du Droit
Demandez-vous: de quel droit il s'agit.
Demandez-vous à quelle condition le droit pourrait se
passer de la force: par exemple s'il y avait des citoyens
autonomes, qui se maîtrisent, capables d'obéir à la loi
qu'ils ont choisi.
Si cette condition n'est pas réalisée le droit ne peut se
passer de la force pour que la loi soit respectée,
puisqu'il n'y a pas la vertu (priorité donnée à
l'universel) pour la faire respecter.
Vous avez à scruter la loi comme être de raison: loi, à
la double universalité, pour tous (= égalité) et par tous
(= liberté).
Au fondement de l'état, gardien de la loi, il y a un
contrat social implicite:
chacun renonce à une liberté naturelle (de faire tout
ce qu'il veut s'il le peut) théoriquement illimitée mais
pratiquement nulle s'il se heurte à plus fort que lui . En
échange il reçoit une liberté civile limitée (la loi
interdit la violence) mais réelle (l'état assure la sécurité
sans laquelle il n'y a pas de liberté)
Pour approfondir voir
l'aide N°48 La
loi constitue-t-elle, pour la liberté, un obstacle ou une
condition?
et N°40 En
quoi la démocratie est-elle toujours à conquérir?
=Y a-t-il une force du droit ?
===Pour comprendre le sujet bien réfléchir sur:
Citations/ http://www.philagora.net/citations/droit.php
Le DROIT
C- numéro 6 (Machiavel) et
C- numéro 5 qui confirme le 6 (H. Arendt)
===Pour l'antithèse: à quoi peut tenir la force du
droit?
A l'autonomie, l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite
qui est liberté de citoyens?
=> ..."Ne
pouvant fortifier la justice, on a justifié la force, afin
que le juste et le fort fussent ensemble, et que la paix fût,
qui est le souverain bien." Pascal, Pensées, 470
http://www.philagora.net/dissert2/paix-just.php
J.
Llapasset
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