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  • Désirer est-ce nécessairement souffrir?

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== Pour la compréhension du sujet, vers le problème:

Étonnez-vous: si désirer était nécessairement souffrir, c'est toute la vie humaine qui serait souffrance. Allez dire à un amoureux, dans les premiers moments de l'amour qu'il souffre!

== En quel sens le désir est-il souffrance: 

  • c'est un manque éprouvé, une absence fait toujours souffrir surtout si l'imagination étend la mesure du possible (Rousseau)

== Le désir consiste à éprouver un manque, avoir soif de:  voir le DESIR et suivez les liens proposés 

Prêtez attention attention à "nécessairement" = qui ne peut pas ne pas être, dans tous les cas

== mais celui qui désire éprouve déjà un certain plaisir à s'orienter vers un objet, il anticipe la satisfaction à travers un sentiment qui est déjà plaisir. 
Et l'imagination qui selon Rousseau étend la mesure du possible, lui fait croire que la satisfaction donnée par le simple désir sera multipliée lorsqu'il possèdera l'objet
.

Analyser la chasse amoureuse, ou plus sagement la philosophie qui est désir de vérité et de justice: le philosophe est un chasseur Socrate dit même qu'amour est philosophe, ce qui doit vous engager à philosopher.

===> Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

La nuance est introduite par l’adverbe « nécessairement ».
Autrement dit « désirer, est-ce absolument ou forcément souffrir ? ».

Cet adverbe doit vous mettre sur la piste et orienter me semble-t-il votre réflexion.
Pourquoi ? Parce que cet adverbe introduit la question de la finalité, de la conséquence.
Désirer, cela entraîne-t-il forcément de la souffrance ?

Se dessine là une dialectique, celle de l’objet et du but.
Atteindre l’objet du désir pour parvenir à quel but ? ou dans quel but ?
L’objet du désir n’est pas uniquement l’objet d’amour, cela peut être une multitude d’objets.
Dans quel but ? Et pour quelle finalité ?

La difficulté réside là dans la définition de cette finalité.
Et c’est de cette finalité que va découler des accents de plaisir, de déplaisir et/ou d’indifférence.

L’objet du désir ne serait-il qu’un moyen pour parvenir à une fin, à une « faim ».
J’introduis ici ce terme de « faim » pour employer la métaphore de l’appétit à se mouvoir, à vivre, à survivre, etc…

Il y a sûrement un rapport particulier, intrinsèque de l’homme quant à son « appétit » et/ou son appétence à, en quelques sortes.
Et c’est de ce rapport particulier, qu’entretient l’homme avec lui-même, que va dépendre sa « capacité » à moduler ses appétits et/ou ses appétences, ces fameux penchants naturels.
Peut-être s’agit-il ici d’introduire, pour expliciter le terme de « capacité », la notion de renoncement.

Savoir renoncer parfois n’est-il pas la clé d’une moindre souffrance quand l’objet du désir n’engendre pas ou plus la satisfaction recherchée ?
Encore faudrait-il définir ici, s’il s’agit de renoncer à l’objet du désir ou à la satisfaction tant demandée ou recherchée ?
Ceci est une nuance qui n’est pas à négliger, c’est-à-dire, dans quel sens doit se faire le renoncement ? Du côté de soi ou envers l’objet ?

Ce renoncement permettrait de « gagner du temps », ce, dans l’éprouvé d’une attente, d’une attente où le plaisir serait juste différé.
Différer le plaisir, rentrer dans l’attente, sert cette introduction de la notion de renoncement, dans le sens où cela en exprime ou explicite une modalité.

J’essaie là uniquement de me confronter à la question de la souffrance, en essayant d’attraper par la question des modalités du renoncement, une solution « palliative » quant aux failles que rencontre l’homme dans son rapport particulier à soi, singulier, dirons-nous donc.

Au-delà de la question du besoin, c’est la question du manque qui jaillit ici.
« Savoir y faire » avec son manque peut permettre à l’homme, être de désir, de sortir, d’abréger ou d’atténuer la souffrance que pourrait engendrer ce manque.

Alors, peut-être que désirer ne serait plus forcément une souffrance ?
Votre question est pour le moins particulièrement compliquée.
J’espère, que dans les éléments amenés ici, vous pourrez, quant à vous, y voir plus clair, et mettre en place un plan et une argumentation qui puissent vous satisfaire.

==> "Epicure, en construisant une science des désirs, établit une distinction qui permet d'éliminer ceux qui débouchent sur la déception et de choisir ceux qui sont compatibles avec l'ataraxie..."
http://www.philagora.net/philo-bac/bonhep2.php

Lire: les différents désirs Le désir, marque de la misère de l'homme!

Et distinguez bien le désir et la passion.  Voir le début du cours sur la passion http://www.philagora.net/philo-poche/pochpass.php

Peut-être que la troisième partie de votre devoir pourrait, dans le désir mêler la souffrance du manque et la satisfaction déjà éprouvée qui fait du désir un moteur.

= > Désirer l'impossible ?

J. Llapasset

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