== Pour
la recherche des idées:
Bien cerner le problème: le silence c'est l'absence
d'émission sonore. Or le langage c'est la faculté de signifier
extérieurement quelque chose d'intérieur senti ou pensé par le sujet
qui parle. S'il n'y a pas d'émission sonore, comment quelque chose
d'intérieur à un sujet peut-il être dit?
le silence n'est il que l'échec de la communication? (du langage http://www.philagora.net/philo/langage.php
Le silence n'est-il pas bruissant de paroles intérieures?
== Pour la première partie: Pour quelles raisons il est possible de dire
que le silence qui ne peut être brisé, qui s'installe est échec de
communication.
== Voilà pour l'antithèse qui sera le plus difficile à faire.
"Il y a une éloquence du silence qui pénètre plus que la langue ne
saurait faire." Pascal
"Dès que nous avons vraiment quelque chose à nous dire, nous sommes
obligés de nous taire." Maeterlinck.
"Le silence sauvegarde en soi et en autrui une infinité de possibles
dont la parole suspend le cours... Les paroles les plus belles dont les
voix même du silence". Lavelle, La dialectique du monde sensible.
La parole doit donc reposer sur un fond de silence, comme l'iceberg sur
les eaux. Pontet.
"Le silence devient signe que nous pensons, et plus significatif que
les paroles".
Voir Quel
bruit fait le battement d'une seule main?
Pour la
recherche des idées
=== Le silence dit-il quelque chose ?
Bien
cerner le problème: le silence c'est l'absence d'émission sonore. Or le
langage c'est la faculté de signifier extérieurement quelque chose d'intérieur
senti ou pensé par le sujet qui parle. S'il n'y a pas d'émission sonore,
comment quelque chose d'intérieur à un sujet peut-il être dit?
Vers la
solution. On a dit que le silence était bruissant de paroles intérieures:
celui qui se tait s'adresse à lui-même un discours: la solution du problème
c'est dire qu'un discours intérieur existe dans celui qui renonce à
parler et que son silence peut très bien dire quelque chose c'est à dire
provoquer une surprise chez l'auditeur et l'amener à interpréter le
silence.
Par exemple le silence peut signifier l'embarras de quelqu'un qui n'a pas
compris et se demande ce que cela veut dire. Mais il peut aussi signifier
la peur de parler devant un groupe que l'on ne connaît pas.
Ou encore la désapprobation: parler serait encourager les autres à aller
dans un sens que nous n'approuvons pas.
Dans tous les cas, un tel silence dit quelque chose et peut - être avec
beaucoup plus d'efficacité que si nous avions parlé. En ce sens le
silence engagerait celui qui vient de parler à reformuler ce qu'il a dit,
à le nuancer ou à le rectifier, le rendre plus juste
En fait on retrouve la maïeutique de Socrate: c'est toi qui le diras,
essaie de mieux le dire.
On peut cependant souligner les limites du silence: certes le silence peut
tout dire, mais encore faut-il qu'il soit entendu, qu'il soit compris. Par
le silence on laisse la possibilité de multiples interprétations et en
particulier: il se tait donc il est d'accord: qui ne dit mot consent.
Le silence dit quelque chose c'est certain. Mais on ne sait jamais précisément
ce qu'il dit. Voilà pourquoi il faut lui préférer la parole qui a le mérite
de remplacer (provisoirement) la violence: ça va toujours mieux en le
disant.
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