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La sensibilité aux œuvres d'art demande-t-elle à être éduquée? 
(bac 2005)

 

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== Pour la recherche des idées: 

La sensibilité à: c'est l'aptitude à réagir à ce que l'on voit, à ce que l'on entend, à se laisser toucher par des sensations, à ne pas rester indifférent devant... 

Oeuvre d'art: objet beau, source d'une satisfaction esthétique (liée aux sens) désintéressée, laissant supposer l'existence d'un "sens commun" procurant la satisfaction de l'être humain tout entier: satisfaction née du jeu de l'entendement, de la sensibilité et de l'imagination enfin réconciliés.

Demande-t-elle = réclame-t-elle, exige-t-elle, a-t-elle comme condition pour se développer dans la réalité.

Éduquer: l'homme n'étant pas un arbre, on ne le cultive pas, on l'éduque par des moyens propres à ce qu'il développe et forme son humanité. Éduquer c'est conduire hors de, sortir de la nuit, éveiller. Or l'humanité se caractérise par l'exercice de la liberté.
Quand je dis c'est beau, non seulement j'exprime une satisfaction,  je suis sensible à une oeuvre d'art, mais encore j'en appelle à la liberté de tous les êtres raisonnables sensiblement affectés qui peuvent en écoutant ou en voyant une oeuvre belle (pas un simple travail) éprouver la satisfaction d'exercer librement, dans une sorte de jeu, leur entendement, ce qui permet de penser, et leur sensibilité ,ce qui permet de voir, entendre, imaginer. En effet, je ne dis pas cela me semble beau, mais je dis c'est beau et par là j'en appelle à la liberté, à l'humanité de chacun. Ce "sens commun" fait de moi non seulement un être capable de sentir son unité mais aussi un être capable de sentir son unité avec les autres raisonnables sensiblement affectés, dotés de facultés de représentation capables de ce jeu, capables de cette liberté. Le "sens commun" est appelé ainsi parce qu'il se retrouve en tous.

Problème: comment comprendre que la sensibilité aux oeuvres d'art puisse être en même temps donnée et exiger une éducation? Ce problème résolu encore faudrait-il déterminer les moyens de cette éducation. On comprendrait mal en effet qu'une sensibilité qui n'apparaîtrait que grâce à l'éducation, qui demanderait à être éduquée, ne trouve pas les moyens de cette éducation.

Du point de vue de la fin: éduquer la sensibilité aux oeuvres d'art doit être un objectif majeur car cela revient à éveiller et à promouvoir non seulement l'humanité de chacun mais la liberté partagée.
Si la sensibilité est donnée, elle n'est donnée que comme une puissance, une possibilité et elle n'apparaîtra que grâce à une éducation par laquelle chacun s'éveillera à soi même. Chez l'être humain, la possibilité n'apparaît que par une reprise qui est éveil à soi.

Du point de vue des moyens

L'activation de cette sensibilité aux oeuvres d'art exige la rencontre des oeuvres d'art dès la première éducation parentale.
Éduquer sera parler, échanger sur ce que chacun voit, interprète, imagine, ce que l'oeuvre lui fait dire. Cet échange ne se fait pas sous l'oeil sourcilleux d'une règle, mais en pleine liberté.
L'éducation acceptera la liberté pour chacun de s'ouvrir ou de ne pas s'ouvrir, le désintérêt de celui qui s'endort, comme un mystère qui doit être respecté...

Effectivement la sensibilité aux oeuvres d'art demande à être éduquée dans la mesure où sa possibilité apparaît. Comme toute éducation demande à être refaite par celui qui a été éduqué, de la même manière le développement de la sensibilité réclame une reprise et l'éveil à soi. C'est en effet à une nouvelle existence que le sujet est invité.

=> Voir cette page et en particulier: http://www.philagora.net/philo-poche/pochart2.php 
..."Les facultés perceptives et intellectuelles jouent librement et ce jeu s'apparaît à lui-même comme pouvoir de penser au sens large, de mieux percevoir, d'imaginer, d'interpréter, d'expliquer, de comprendre dans l'unité d'un être raisonnable sensiblement affecté qui en appelle à autrui comme à son semblable en affirmant c'est beau. C'est l'existence et l'humanité qui sont exaltées: la satisfaction éprouvée est en effet épreuve de la plénitude de sa propre existence comme liberté et exigence d'une communauté avec ses semblables.
" ... Joseph Llapasset

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