== Pour
la recherche des idées:
== Pour une
accroche:
Se référer au film de
Jean Marc Moutout, "Violence des échanges en milieu tempéré".
Un jeune et brillant diplôme a su "se vendre" et a été
engagé dans un cabinet d'audit. Mais comme il ne s'est pas vendu au sens
propre, quelques petits problèmes se posent, des problèmes de morale.
C'est, virer ou se faire virer, ce qui provoque une crise de conscience
puisqu'il n'a pas aliéné sa conscience et sa liberté morale. Se vendre
a donc deux significations:
ou bien se présenter comme ce qui a de la valeur
ou bien s'aliéner, vendre sa liberté morale.
Vendre c'est abandonner
la propriété d'un objet, le céder à quelqu'un en échange d'une somme
d'argent. Encore faut-il que ce que l'on vend soit détachable de nous, ni
l'esprit ni la liberté ne peuvent se vendre.
se vendre c'est
d'abord se mettre au service de quelqu'un par esprit de lucre et donc au
mépris de la morale (à distinguer de vendre ses services ce qui n'est
pas se vendre).
"Se vendre" en vient à signifier se présenter comme ayant de
la valeur, vanter les services que l'on peut rendre, savoir bien se vendre
pour avoir un emploi.
Quand, dans un sujet, une expression a deux significations, autant que
possible, il faut les prendre en compte et les articuler, dans le
développement.
Que désigne
"se"? Le soi auteur d'une action qu'il subit. Voir le paradoxe
de " se priver de". Le Soi est ce qui ne peut échapper à soi
(Michel Henry), ce qui ne peut se débarrasser de soi: comment pourrait-il
s'aliéner, se vendre? Comment pourrait-il s'abandonner, se déposséder
de soi, de son existence dont le mouvement est liberté? n'est-il pas
inaliénable? Le soi serait donné à lui même pour l'éternité et
condamné au désespoir, à l'impuissance tragique chaque fois qu'il
chercherait à se défaire de soi.
Se vendre serait donc une
tentative désespérée car en se présentant comme ayant de la valeur,
comme ce qui a sa raison d'être en soi, le soi révèle qu'il n'a pas de
prix, mais en se présentant comme un objet, en déclarant qu'il renonce
à sa liberté, il se déclare sans valeur et là encore invendable.
Se vendre ne peut donc
signifier que bien vanter la valeur des services que l'on peut rendre,
sans plus. La liberté étant garantie de manière contractuelle. Si
l'échange est accepté, c'est s'engager à obéir à la loi qu'on s'est
prescrite par le contrat. Mais toute clause portant sur la liberté morale
est nulle, parce qu'elle ne peut être réalisée. L'obéissance est
toujours libre. L'échange ne saurait donc être fait au mépris de la
morale puisque ce n'est un échange que s'il la préserve.
Peut-on perdre notre
liberté? La liberté est-elle inaliénable?
Étonnez-vous: pourquoi poser cette question alors que des formes
d'esclavages existent toujours! L'étonnement vous oriente vers le problème,
la question de la question: comment peut-on poser une telle question?
Serait-ce que la liberté serait un objet dont on pourrait se
séparer? La liberté n'est-elle pas un fardeau: la conscience,
l'existence.
Distinguer perdre la liberté d'action sous l'effet d'une contrainte et
perdre la possibilité d'agir.
Voir les figures de la LIBERTE
pour bien distinguer les diverses définitions: chaque définition amène
une possibilité de répondre à la question posée.
Voir Sartre existentialisme et humanisme - Condition
humaine et intersubjectivité
Voir l'aide N°63 Peut-on
renoncer à la liberté ?
et pour approfondir l'aide n°69 La
liberté est-elle une donnée ou une conquête?
Bonne continuation.
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