== Pour
la recherche des idées:
Lire:
Qu'est-ce que penser? http://www.philagora.net/dissert2/penser.php
Pour débuter votre recherche:
Penser par soi même n'est-ce pas penser comme les autres?
Dans un tel sujet, vous devez rétablir ce qui est sous entendu à la fin
= comme les autres pensent.
S'agit-il d'accomplir l'acte de penser et alors on répondra OUI au sujet,
s'agit-il des contenus de pensée et alors, comme on n'est pas des
perroquets on répondra NON.
Vous pouvez commencer par vous étonner d'une telle question. Immédiatement
il semble évident que c'est NON, que la question ne mérite même pas d'être
posée.
Mais si on réfléchit au sens du verbe "penser " on se trouve
dans l'embarras: on répondrait oui et non en même temps.
Vous devez dégager le problème: comment une pensée peut-elle être à
la fois semblable comme acte et différente. Comment penser par soi même
avec les autres?
La solution sera de distinguer l'acte de penser comme dialogue intérieur
qui fait intervenir l'autre en nous (acte de penser en s'efforçant à
l'objectivité c'est à dire à la production d'un discours qui pourra être
partagé par tous) et les opinions subjectives et personnelles qui
n'expriment que la variété des désirs de chacun.
Mesurez bien l'enjeu d'un tel sujet; il s'agit de l'humanité, de
l'ensemble des êtres raisonnables sensiblement affectés, à condition
que penser par soi même comme les autres soit en fait réductible
à penser par soi même avec
les autres.
Vous pouvez toujours dans une première partie établir que penser par soi
même c'est penser contre l'opinion contre le on, souvent partagé par les
autres et que en ce sens ce n'est pas penser comme les autres croient
penser ...
Dans une deuxième partie vous établissez que penser par soi même c'est
être à l'origine de ses représentations, être un sujet.
Enfin dans la troisième partie grâce à la solution du problème, vous
établissez que penser par soi même c'est instaurer par soi même un
dialogue intérieur susceptible de rejoindre le dialogue intérieur que
tous ceux qui pensent établissent en eux avec eux-mêmes c'est à dire
avec les autres.
Voilà pour ce beau sujet qui dès le début vous jette à l'eau. Il
apprendre à devenir poisson
En fait dans une dissertation on vous demande de penser par soi même avec
les autres et singulièrement votre correcteur. Ce qui signifie très
simplement que vous discutez avec vous même intérieurement en pesant le
pour et le contre (2 premières parties de la dissertation, vous balancez
si vous préférez) avant
de vous décider et de faire la troisième partie que vous pouvez considérer
comme un jugement éclairé par la thèse et l'antithèse.
Pour approfondir:
Penser est-ce s'isoler?
Etonnez-vous et voyez le problème: dans tout effort pour penser, il y a
la volonté de penser devant tous les autres esprits, de produire des
affirmations rationnelles que tous les êtres raisonnables pourront
partager. Si on s'isole des autres, ne
va-t-on pas produire des fantaisies? Comment pourra-t-on dialoguer,
confronter, comparer dans l'isolement.
Cependant, tout travail intellectuel exige à un moment ou à un autre un
recueillement, un isolement dans la mesure où l'invention , la production
exige la solitude.
Si comme l'écrit saint-Exupéry, l'homme est un noeud de relations, les
relations comptent seules pour l'homme, comment l'isolement
permettrait-il de penser? Autrement dit, à quelles conditions est-il
possible de penser?
==Pour la recherche des idées:
Affirmation de Gide.
L'influence ne crée pas car répéter n'est pas créer mais elle peut être
reprise par celui qui la reçoit,qui s'éveille à lui-même
comme sujet auteur de ses représentations, et devient créateur de ce
qu'il pense et de ce qu'il fait
Il ne faudrait donc ne pas craindre les influences mais les multiplier.
Penser nous isole-t-il du monde?
"monde" peut être pris en plusieurs sens: ce peut être tout ce
qui nous entoure, ce peut être aussi les autres, ceux qui diffèrent de
nous, ce qui est autour de nous.
-Dans tous les cas, penser par soi même, se cultiver c'est accentuer une
différence par rapport au monde et s'isoler.
Mais sur quoi porte la pensée: si c'est un effort de connaissance elle établit
une relation avec ce qui n'est pas nous.
Distinguer l'entendement, faculté des concepts et la raison, faculté des
idées.
Si toute pensée vise à l'universalité cela ne signifie-t-il pas qu'on
pense ce que chacun doit penser ce qui produit une intersubjectivité, se
qui rapproche par un point de vue commun justifié.
Pensée et influence
L'acte de penser exige qu'on distingue l'opinion de la science. Voir le rôle
du maître dans Platon le soleil...
Déterminer avec précision le ou les sens du terme influence:
-S'il s'agissait d'une cause déterminante alors...
S'il s'agissait de conditions nécessaires mais non suffisantes alors...
Que serait une pensée qui ne confronterait pas à la pensée des autres?
Vous pouvez utiliser l'aide suivante: Peut-on penser par soi
même?
== Etonnez-vous: si on ne pense pas par soi même on répète comme un
perroquet, on ne pense pas du tout, les autres pensent à notre place: ce
sont nos tuteurs.
L'auteur à lire pour ce sujet c'est Kant (Qu'est-ce que les lumières?).
Ne faites pas le perroquet en donnant un catalogue d'auteurs. Rien ne
remplacera la
problématique et la solution du problème (que vous devez donner) qui
permettra de répondre à la question.
J'ajoute que le plan doit être déduit du problème et non de la
question
== Est-il possible est-il souhaitable de penser par soi même?
D'abord qu'est-ce que penser par soi même, c'est utiliser sa propre
raison et cela exige du courage, celui de se servir de son propre
entendement, de sortir de la tutelle des autres: comme le fondement de la
tutelle des autres c'est notre acceptation, notre paresse, nous sommes
responsable de l'état de tutelle: sortir de cet état de tutelle ne dépend
donc que de nous: voilà pourquoi c'est possible.
Penser par soi même c'est exercer une liberté, un droit fondamental:
l'essence de la pensée c'est la liberté.
En ce sens il est légitime, conforme au droit subjectif de penser par soi
même.
On souhaite la satisfaction d'un intérêt de l'humanité, ensemble des êtres
raisonnables sensiblement affectés, ensemble de personnes.
Lecture incontournable: Kant, que signifie s'orienter dans le pensée? GF
Flammarion, N°573 pages 55 à 72
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