Peut on être un sujet conscient et
ne pas savoir ce que l'on fait?
Qu'est ce qu'un
sujet ? conscient ?
n'est il pas TOUJOURS conscient
? (penser à La loi de l'obstacle, qui explique que la
conscience n'accompagne pas toujours l'individu dans sa vie
psychologique, quelle se "réveille" en présence
d'un obstacle pour justement re accoutumer, réhabiliter l'individu
dans le nouveau milieu ( changé par l'obstacle), enfin je
te laisse chercher et ingérer ce concept)
Penser aux niveaux de conscience , et les distinguer. Un
sujet conscient a quel degré
? ( de la conscience passive à l'attention) Quelle différence
?
ET puis que signifie " savoir ce que l'on fait
" ?
Est ce a dire que l'on agit en connaissance de cause ?
Sait-on pourquoi et dans quel
but, et SURTOUT quelles seront les répercussions de notre
action ( puisqu'il s'agit d'action, d'engagement)
Enfin il faut montrer au tout début en quoi cette question
parait être un pléonasme, en quoi elle apparaît
redondante.
A première vue, un homme conscient
sait ce qu'il fait
nécessairement.
Ce n'est pourtant évidemment pas toujours le cas. Ne peut-on
pas , tout en étant conscient,
ne pas mesurer la portée de notre action ?
Ce sujet doit amener à penser ce qu'est une action, et dans
quelle mesure elle dépend de nous.
Ne parait il pas clair que ce que l'on fait ne dépend pas
exclusivement de nous ... même si d'aventures ( et ce n'est
pas dit) que l'on sache ce que l'on fait, cette action ne dépend-elle
pas d'éléments extérieurs ? quels pourraient être ces
facteurs ? |
J'ajoute à cette excellente réponse
donnée par Vamp. pour vous guider dans votre difficulté à réponse en pesant le pour et le contre:
- que faut-il entendre par action:
l'action ponctuelle ou l'action et ses conséquences: les conséquences de l'action, si vous y réfléchissez dépend de l'action parce que sans l'action elle n'aurait pas eu lieu: mais les conséquences de l'action ne sont-elles pas imprévisibles?
Un sujet, à l'origine de ses représentations et de ses actions, peut donc très bien faire consciemment une action tout en étant inconscient des conséquences.
Par exemple, en décidant les 35 heures de travail par semaine, les politiques avaient des motifs rationnels conscients de cette décision mais ils ignoraient les conséquences.
On peut alors considérer que votre sujet pose aussi le problème de la responsabilité. Suis-je responsable de ce que je n'ai pas prévu et qui découle pourtant de ce que j'ai fait?
En ce sens, Saint Just s'écriait dans son fameux discours Vendémiaire, en s'adressant à la Convention Révolutionnaire:
"La force des choses" (= les conséquences de mes actions dans la réalité complexe)
nous a amenée là où nous n'avions pas pensé" (par exemple à faire le jeu de la bourgeoisie et
à ne pas lutter contre la misère du peuple).
Vous pouvez voir: une action peut être à la fois consciente et inconsciente (non pas selon le même point de vue, (ce qui serait contradictoire et impossible) mais selon deux points de vue différents, successifs pour ainsi dire.
Si je dis, à 11 heures20, votre salle de classe est vide et pleine , c'est contradictoire et impossible.
Mais si, je change de plan, je varie les points de vue, c'est possible: elle est vide d'attention, parce que les élèves ont faim, elle est pleine d'élèves dont l'attention est ailleurs.
De même pour votre sujet: le sujet agit consciemment parce qu'il a délibéré et décidé l'action mais, il est inconscient des conséquences futures de l'action.
Selon le point de vue, il est conscient et inconscient.
Pour ce sujet, vous avez une aide à lire en suivant ce lien, qui peut vous aider:
suffit-il d'être conscient de ses actes pour en être
responsable?
Peut-on ne pas savoir ce que l'on
fait?
http://www.philagora.net/corrige2/savoir-fait.php
Redaction d'une introduction: comment faire? Pour toute question sur la METHODE : tout lire
http://forum.philagora.net/showthread.php?t=20252
Bonne
continuation
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