Non, bien
entendu.
1) Utiliser largement:
http://www.philagora.net/philo-poche/devoir-kant.php
2) Peut-on réduire la morale aux mœurs?
Vous avez à distinguer soigneusement les mœurs qui sont des façons
d'agir déterminées par la coutume, par l'usage, des sortes
d'habitudes si vous préférez ou encore des conduites nourries
par la tradition.
Au contraire, la morale c'est l'ensemble des lois qui sont tenues
pour absolument et universellement valables. Voir la page sur le
devoir
http://www.philagora.net/philo-poche/devoir-kant.php
==Pour les distinguer: un texte de Thibon, dans Diagnostics page
141 "
J'appelle moeurs, tout ce qui, dans la conduite humaine... se fait
pas instinct, par tradition, par adaptation spontanée au milieu
social. J'appelle moralité ce qui se rapporte à l'affectivité
spécifiquement consciente .. On peut parler de mœurs pour les
animaux, mais on ne peut parler de moralité que pour les
hommes."
==Notez comme piste que Lévy-Bruhl dans La morale et la
science des mœurs réduit la morale à la science des mœurs
c'est à dire à la science de ce qui est admis par un certain
milieu.
3) La moralité est-elle affaire de sentiment?
Commencez par lire attentivement cette page
http://www.philagora.net/philo-poche/devoir-kant.php
= Pour la problématique: Vous pouvez vous étonner. La moralité
n'a rien à voir avec une affaire, un calcul d'intérêt et encore
moins avec le sentiment:
la moralité d'une action vient plutôt de la raison pratique.
Mais la raison a t-elle de quoi motiver une action. la véritable
moralité ne va t-elle pas beaucoup plus loin que la raison?
Vous vous trouvez donc dans l'embarras comme si sans le sentiment
il ne pouvait y avoir de moralité d'une action réelle et avec le
sentiment il y aurait des préférences incompatibles avec la
pureté d'une action morale.
=> D'une part si la moralité était une exigence de la raison
pratique, elle serait absolue, universelle abstraite c'est à dire
sans considération des qualités d'un individu, autant dire
qu'elle serait juste. Mais on voit mal comment la pure raison
pourrait être un moteur de l'action, d'une action
réelle. Le moteur de l'action n'est-il pas le sentiment, par
exemple la pitié?
Une telle moralité tournerait le dos au bonheur: on ne pourrait
que le mériter par le sacrifice de la vie sensible.
=> D'autre part, si la moralité était affaire de sentiment
on verrait mal ce qui distinguerait essentiellement une action
morale de toute autre action humaine motivée par la force d'un
sentiment. A ce compte l'action haineuse serait elle aussi morale.
on comprend que le sentiment serait moteur de l'action
réelle, mais en quoi ferait-il sa moralité? L'action ne
serait-elle pas injuste, capricieuse, changeante comme le
sentiment. Un maître a toujours des préférences remarque
Rousseau. La moralité disparaîtrait dans l'impératif hypothétique,
l'action étant le résultat d'un calcul intéressé?
D'où l'apparent dilemme ou bien une moralité issue de la raison,
inapplicable et inappliquée ou bien une moralité affaire de
sentiment, injuste.
=> Pour en sortir, il serait peut être bon de se demander si
ce qui de l'autre mon semblable c'est la raison, la dignité que
lui donne la liberté ou bien le sentiment, ce qui s'éprouve soi
même, la vie.
En un certain sens ne serait-il pas alors possible d'établir que
la moralité est affaire de sentiment et en quel sens?
Analyser et distinguer l'impératif catégorique
http://www.philagora.net/kant-imp.php
et l'impératif
hypothétique.
http://www.philagora.net/philo-poche/devoir-kant.php
|