Qu'est-ce qu'une
intention?
= Résolution
comme volonté de réaliser un projet.
= Ce que se
propose celui qui agit: Un projet, un dessein, une
intention-objet, par exemple, en début d'année l'intention de
bien faire son travail. cette intention sera ou ne sera pas relayée
par la volonté au quotidien. Voilà pourquoi on parlera de bonnes
intentions dont l'enfer est pavé, parce que une vie de bonnes
intentions de vaut pas le plus petit geste effectif de justice, d'équité,
de bonté, effectivement accompli en un instant d'une vie. ---Un
but, une fin, un motif ou une raison, le pourquoi on agit.
L'intention-but.
Par exemple, bien faire son travail pour avoir son examen, pour
paraître aux yeux des autres, pour prendre une année sabbatique
... ou encore dire la vérité à autrui pour qu'il se corrige...
.Le problème:
La vérité de
l'intention, est-ce l'acte (Hegel) ou est-ce l'intention qui est
la vérité de l'acte (Kant)? Si la moralité tient à la pureté
de l'intention reprise par la volonté, n'est-il pas évident que
la vérité d'une acte se trouve dans l'intention? Que serait en
effet un acte sans intention: rien d'autre qu'un mécanisme?
"On juge des
actions sans en connaître le principe, qui sont les motifs et les
intentions ... C'est un abus ... puisqu'il est évident que la même
chose peut être faire par des motifs tout différents."
Bourdaloue, Sur le jugement téméraire II.
Mais L'intention-but,
le motif peut toujours être mis en avant, être un prétexte pour
accomplir une basse action: par exemple, c'est pour son bien que
je vole ce riche: il devenait trop riche, bienheureux les pauvres
(!) Ou encore: c'est pour son bien que je bats cet enfant ...
=> une action
sans intention ne serait rien qu'une simple cause, et ne serait
donc pas une action.
Dire que
l'origine d'une intention c'est une pensée, ce n'est pas dire en
quoi l'intention motive l'agent de l'action. En effet de la simple
pensée on ne peut déduire aucun acte au point que, selon la
remarque de Merleau-ponty dans Éloge de la philosophie, celui qui
réfléchit sur l'action n'agit pas. Il y a un sens, un devenir
passé, des raisons, des motifs ou des mobiles dans lesquels
plongent les racines de nos intentions.
=> Voir le
roman de Marivaux: La vie de Marianne. C'est le roman d'une
existence: au début le personnage est conscience de soi même,
intention-but d'être libre, reconnue comme quelqu'un: elle entre
dans l'existence et se manifeste comme une belle âme, ne fait
jamais triompher son égoïsme. Pourtant dans son existence elle
est la réfutation de la belle âme et se noie dans la
satisfaction d'avoir été généreuse
= peut-on
avoir conscience du sens et de l'origine de nos actes?
http://www.philagora.net/corrige/conscience-actes.php
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