== Pour
la recherche des idées:
Commencer par lire: http://www.philagora.net/philo-poche/cosmos1.php
puis le cours sur le déterminisme (3 pages) accessibles à
partir de http://www.philagora.net/philo-poche/pochdet.php
Vous devez vous interroger sur l'origine d'une telle
affirmation:
=> A quelles conditions
l'homme serait maître et possesseur de la nature: à la
condition de posséder une science et une technique qui lui
permettent de la maîtriser de l'orienter, de prévoir?
Cela suppose que la nature obéisse à des lois et soit déterminée
par ses lois. Dans ces conditions le progrès de la science
et de la technique développerait une puissance et
permettrait l'amélioration de la condition humaine en
rendant l'homme possesseur de la nature.
=>D'où provient une telle
idée? Peut-être de la religion et de la nostalgie d'un
paradis antérieur à la chute de l'homme, dans lequel
l'homme régnait en maître. Descartes voit dans la
naissance de la science moderne (Francis Bacon) un retour
possible à la condition première de l'homme.
=> Il est incontestable que
la puissance de nos techniques a sans cesse augmenté depuis
mais qu'elles nous rendent et maître possesseur de la
nature semble discutable.
Certes l'assimilation de la nature à une machine semble la
soumettre à la physique moderne qui est la science des
machines. Dans ces conditions, le temps n'est-il pas annulé
puisque les équations sont toujours les mêmes et
l'immensité de l'univers n'est-elle pas indifférente dans
la mesure où on peut le considérer comme une juxtaposition
de mécanismes identiques.
== La faille de toute cette
belle utopie c'est que l'interdépendance des phénomènes
interdit de les isoler expérimentalement et réserve bien
de surprises: par exemple un gaz peut être produit tel que
rien ne le dégrade. Toute expérimentation qui l'isole en
laboratoire ne produira pas une maîtrise de la nature
puisque la nature a été exclue du laboratoire et en
particulier la couche d'ozone qu'il atteindra (puisque rien
ne peut le dégrader) et dans laquelle il fera un gros trou.
=> Si par exemple, on définit
la biosphère comme composée de l'atmosphère, l'hydrosphère
et la lithosphère je produit certes une réalité distincte
mais il est impossible de la délimiter. Elle repose sur la
géosphère et ainsi de suite.
Comprenons que l'interdépendance des systèmes interdit de
les étudier expérimentalement et limite donc le pouvoir
que la science moderne exerce sur eux.
De plus la puissance s'exerce par la modification du milieu
la dégradation des énergies ce qui limite notre possibilité
de devenir maître et possesseur de la nature.
Demandez-vous si notre appartenance à la nature nous permet
tout au plus d'intervenir, d'agir sans trop savoir les conséquences
de nos actions.
Ne sommes-nous pas réduits à parcourir une distance très
réduite par rapport à tout ce qui nous entoure.
A vous de poursuivre cette enquête pour aboutir à cette
affirmation de Dominique Bourg dans Nature et technique,
collection Optiques (Hatier):
"Le maître mot de nos
relations à la nature n'est plus la maîtrise possessive
mais la responsabilité."
Ne pourrait-on répondre que nous sommes partiellement
devenus maîtres et possesseurs de la nature et que c'est
pour cela que nous avons une responsabilité. ...
"L'étroite interdépendance des phénomènes et
l'irréductibilité de leurs dimensions spatiale et
temporelle viennent en effet singulièrement limiter le
pouvoir de nos techniques." Dominique Bourg, Nature
et technique (page 35)
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