== Pour
la recherche des idées:
Sartre,
certes.
Voir la fiche de lecture: http://www.philagora.net/grenier/sartre.php
=Mais, bien avant..., Plotin:
Je vais essayer de suivre le texte de Plotin au plus près possible.
D'ailleurs la connaissance de cet auteur est la voie royale de l'agrégation
de philosophie.
Nous avons posé un schéma de la procession. Engendrement par l'Un qui se
suscite des coopérateurs.
L'Un : lui et son acte ne font qu'un: il n'y a pas de sujet préalable,
c'est un acte sans sujet car cet acte est lui-même son sujet: l'acte ne dépend
donc pas d'une nature, d'une essence qui précèderait l'existence (au
passage on mesurera tout ce que l'existentialisme doit à Plotin ...)
C'est dire que l'essence de l'Un c'est sa volonté: alors son être dépend
de lui, il est ce qu'il veut être:
or la volonté de l'Un c'est le Bien.
Il faut comprendre que l'acte de l'Un n'agit pas selon une nature mais est
pure liberté: son être dépendant de lui il est absolument maître de
lui: c'est la perfection qui ne peut que surabonder et cette surabondance
produit une chose différente de lui: c'est dire que ce qui est produit
(le monde intelligible) "avance", procède de l'Un dont il se
distingue avec une certaine audace.
La chose engendrée (monde intelligible) s'arrête et dans cet arrêt
se produit comme être, et se tournant (conversion) vers
l'Un il se produit comme Intelligence naissante, simple désir de voir
(vision sans objet, esquisse, vision confuse). C'est donc la conversion
qui achève la deuxième hypostase: cette hypostase est le fruit d'un acte
de coopération qui fait d'une chose indéterminée (le monde intelligible
émané de l'Un) une hypostase, qui ne serait rien sans le pouvoir d'achèvement
de soi même qui dans un effort de reprise se constitue en sujet pensant.
La production est donc une contemplation qui s'exprime comme acte créateur
de soi.
Tout comme l'Un, l'intelligence va produire une image d'elle même qui
dans une reprise deviendra la troisième hypostase l'âme.
Le mouvement est le même, l'image accède à l'être (l'Âme) que par une
conversion coopérative vers l'Intelligence. L'Âme engendre à son tour
une image d'elle même selon le temps, ou l'altérité sans fin: ce n'est
plus un être autonome mais un être soumis à la concurrence entre des
sortes de "programmes" les logoi spermatikoi.
L'existence de la nature engendre la matière, l'illimité en soi,
l'informe (ce qui peut prendre n'importe quelle forme) et qui est bien
incapable d'une conversion, le dernier reflet de l'Un.
Florence, dites moi si c'est plus clair ...
Je ne peux que renvoyer à un texte fondamental: Plotin, Ennéades, VI, 8,
§ 9 à 16
= Exister
vient du latin existere qui signifie sortir de, ici, l'exister, c'est
peut-être ce qui me fait sortir de moi-même (mouvement extatique), par
opposition à l'essence, qui me maintient dans l'être.
La question se porte, à mon humble avis, sur les rapports qui existent
entre ces deux termes : L'existence se pose-t-elle à partir d'une essence,
ou bien, comme dirait l'autre : l'existence précède l'essence ?
L'existence n'est-elle pas un thème spécifiquement humain ?
= Comment
comprendre: "existence et essence" plutôt que "essence et
existence?
=L'apport de Husserl est éclairant:
une caractéristique du perçu est d'être donné de manière imparfaite
et ce à l'infini. Des esquisses succèdent à des esquisses et ce qui était
visé comme réel peut toujours se révéler
comme ne l'étant pas.
Est contingent ce qui peut ne pas être....
Si bien que la contingence caractérise l'existence.... et non un rapport
entre l'essence et l'existence?
Idées directrices pour une phénoménologie, Gallimard, 1950, à partir
de la page 137.
= Quant à Plotin:
"Ses actes, c'est son essence, et sa volonté est identique à son
essence". Ennéades,VI,8,§13.
C'est dire que l'un est pure liberté. Cela est-il si loin que ça de
existence et essence?
Valoriser l'histoire de la philosophie: penser par soi-même, certes
mais en lisant les auteurs.
=>
= Texte
de Sartre, la liberté
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