Remarquer que la
question posée suggère un embarras et un embarras inévitable:
- Comme on dit "il faut
faire avec" parce que le désir c'est le mouvement d'une
existence humaine : on ne peut s'en débarrasser comme d'une
chose. Seule la mort peut faire disparaître la conscience désirante.
L'homme apparaît dans le
passage du besoin au désir. En ce sens l'essence de l'homme
c'est l'existence, le mouvement même de la conscience vers un
projet, une absence dont on désire la présence. Le désir est
conscience d'un manque, c'est l'existence qui est manque. En se
posant comme Sujet, l'homme se pose comme celui qui ne se résigne
jamais à la satisfaction des besoins. C'est donc un nomade qui
veut toujours aller ailleurs, vers d'autres mondes c'est à dire
vers son prochain, ce qu'il n'est pas.
- La volonté ne peut rien sur
le désir: On ne peut pas décider que l'on ne désire plus ce
qu'on désire=> que faire de ce qui nous échappe!
- Que faire suggère aussi que la question se pose de savoir à
quoi l'utiliser car le désir n'est pas un moyen .
Quelques
pistes:
Faut-il libérer le désir ou
se libérer du désir?
http://www.philagora.net/corrige/desir-liberer.php
- Comme le désir la passion est un mouvement de la conscience qui
fait apparaître un objet comme promesse de plénitude, de
satisfaction complète et durable ou comme menace de douleur, de
souffrances, de malheur: C'est l'amour ou la haine.
Mais, dans la passion, la
structure de la conscience se fixe sur un objet en fonction d'une
ressemblance avec un passé heureux ou malheureux et s'épuise
dans une vaine tentative de reflux vers ce qui n'est plus pour accéder
à l'éternité en échappant au temps puisqu'elle croit retrouver
le passé dans le présent. Le désir est multiplicité en
fonction des relations que la conscience multiplie avec une
diversité de choses dont elle éprouve le manque, ce qui l'amène
à anticiper, à imaginer, à inventer et à produire par une
action.
Pour être heureux
...
http://www.philagora.net/philo-poche/desir-acces.php
Bonne continuation.
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