Pour la recherche des
idées:
En fait votre sujet revient à
une analyse de concepts qui permettrait une comparaison.
Il est à la croisée de l'économie et de la sociologie et intéresse
la philosophie dans la mesure où cette dernière intervient dans
toute sociologie ne serait-ce que parce qu'elle cherche à
comprendre plutôt qu'à expliquer.
C'est bien le problème qui est posé car réduire c'est
expliquer, ramener ce qui semble complexe à un processus causal,
un ensemble d'éléments producteurs de la complexité.
Pour comprendre le sujet , un effort de définition s'impose:
réduire = ramener le complexe à une combinaison d'éléments
simples, à un mécanisme qui fonctionne.
commercial = qui a trait au commerce comme opération ayant
pour objet la vente d'une marchandise ou l'achat de celle-ci pour
la revendre après l'avoir transformée ou non.
fonctionnement = manière mécanique d'accomplir une
fonction = machine, comme système, enchaînement de rouages
ordonné à une fin = mécanisme.
marché = ensemble des opérations commerciales dans une
zone géographique: condition de la distribution et de la
consommation.
Autrement dit l'échange commercial déborde t-il, est-il plus
que, le
fonctionnement du marché?
Désignons l'échange commercial par A et le fonctionnement
du marché par B.
La question est de savoir si A = B: sui oui, A peut être déduit
(sorti de) B.
Si A différent de B: ou bien A est moins de B et là
encore il peut être réduit à B, ou bien il est plus que B, et
alors on ne peut réduire l'échange commercial au fonctionnement
du marché.
L'homo oeconomicus n'est-il qu'une illusion d'économiste?
Autrement dit l'équilibre du marché vient-il d'un fonctionnement
mécanique: ou exige-t-il pour rétablir l'équilibre
l'intervention d'un homme par exemple un commissaire priseur?
=> Qu'est-ce qui pousse à accumuler les richesses? La simple
satisfaction des besoins ou la rivalité:
"Le grand aiguillon, dès le principe, se fut la distinction
qui provoque l'envie." Voir la comparaison provocante chez
Thorstein Veblen, Théorie de la classe de loisir (1899),
dans l'Édition Gallimard, 1970, page 19 à 23.
=> "L'homme agit de manière, non pas à protéger son intérêt
individuel à posséder des biens matériel, mais de manière à
garantir sa position sociale, ses droits sociaux, ses avantages
sociaux." Polanyi, La Grande Transformation,
Gallimard, chapitre IV.
=> Sur le fonctionnement des marchés: "Le marché est le
lieu où s'échangent les marchandises... selon que cette
concurrence fonctionne plus ou moins bien la valeur d'échange se
produit de manière plus ou moins rigoureuse..." Léon,
Walras, Éléments d'économie politique pure,
LGDJ, 1952, page 44.
=> L'économie comme résultat de l'économie humaine: par
exemple, en Angleterre:
Les lois sur les pauvres entraînent la création d'un marché du
travail qui entraînent un salariat généralisé.
Une piste: L'économie moderne est le résultat de l'économie
humaine voir Polanyi, La Grande Transformation, Gallimard,
1983, à partir de la page 90. "Le commerce au long cours
engendre souvent des marchés ...
Qu'il faille l'intervention d'un homme (Commissaire priseur,
etc...) pour réguler le marché signifie bien que l'échange
commercial ne se réduit pas à un équilibre assuré par un mécanisme:
ce n'est pas un simple fonctionnement qu'on pourrait expliquer: ne
faut-il pas le comprendre?
Bon courage pour ce sujet qui demande des analyses très précises.
Vous trouverez dans Les grands textes de l'économie et de
la sociologie un choix de textes fort bien commentés chez
Nathan, Édition 1996, coordination Echaudemaison avec une claire
table des matières, pages 4 à 8 qui vous permettra de vous
orienter dans vos recherches.
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Voir: échanges
/ société philo-notion
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