Pour
débuter votre recherche, voici quelques pistes:
Origine:
Une petite anecdote bien significative: la crédence était une
table destinée à donner confiance aux "grands" romains
qui s'apprêtaient à déguster des plats préparés par des
esclaves ....: on mettait les dits plats sur cette crédence et,
pour donner confiance aux maîtres, des esclaves les goûtaient...
Une sorte d'auxiliaire de la croyance pour ainsi dire. La crédence
était un instrument de vérité ce qui vous conduit à l'idée
que la croyance peut avoir un rapport à la recherche de la vérité
(hypothèse et expérimentation en sciences) et donc que toute
croyance n'est pas illusoire...
Illusoire = qui est
propre à engendrer l'illusion
L'illusion
=>
Illusion
= satisfaction imaginaire d'un désir
La
croyance = Le terme a une origine latine, le verbe
'credere' qui signifie: avoir confiance en quelqu'un ou quelque
chose, en conséquence, on confie ou on prête quelque chose parce
qu'on a confiance et enfin croire c'est à dire: donner son
assentiment à ce qui nous semble une vérité certaine qui
cependant manque de preuve et qui exige donc la participation de
la volonté(l'évidence intellectuelle n'y étant pas): ce qui
fait dépendre la croyance plus du courage que d'une lumière
intellectuelle indiscutable. Nous avons donc dans la croyance la
position d'une vérité par la volonté, ce qui implique comme le
dit magnifiquement Rabier dans Psychologie que "Toute volonté
de croire est inévitablement une raison de douter." (On peut
se reporter dans une grande bibliothèque à la huitième édition,
page 270).
Accroche: La thèse
qui secoue le discours religieux: la religion serait illusion,
satisfaction imaginaire de trois désirs de l'enfance: la curiosité
(d'où est-ce que je viens?), l'aspiration à la sécurité,
l'exigence d'immortalité: seule l'imagination peut combler trois
désirs impossibles à satisfaire réellement (pas de connaissance
définitive, pas de vie sans risque, pas de mort sans doute). Une
Genèse, un Dieu protecteur, père tout puissant, une âme
immortelle animent le discours de la religion.
= http://www.philagora.net/ph-prepa/croyance/lucrece.php
= Platon
dans la ligne et la caverne rattache la croyance au corps, à
la sensibilité. Troisième perspective de lecture,
incontournable: Platon, La République, fin du chapitre VI, début
du chapitre VII.
A
cette lecture, il faut ajouter immédiatement, La
lettre à Ménécée d'Epicure: la croyance prolifère dès
que la pensée ne s'exerce plus, voilà pourquoi il faut
philosopher à tous les âges!
= Mais, La croyance peut être une affirmation provisoire: c'est
alors une croyance reconnue par la raison: ce n'est plus une évidence,
une vérité. C'est une hypothèse dont le caractère hypothétique
est reconnu. Cette affirmation provisoire devient une étape de la
connaissance, d'une sorte de marche asymptotique vers la vérité:
si je suppose ( je crois provisoirement) que la lumière est formée
d'ondes, je crois pouvoir produire des interférences avec la lumière.
Une telle croyance, habitée par le doute, me permet de construire
une expérimentation. C'est un chemin que l'on emprunte toujours
prêt à abandonner l'affirmation provisoire , s'il y a une
contrainte expérimentale.
Bonne continuation |