Commencez par
lire l'Art, les
citations de Kant sur cette page:
=>Si je ne
peux convaincre de la beauté d'une oeuvre d'art (c'est de l'art)
car il n'y a pas de concept auquel je pourrais la comparer, je ne
peux du même coup pas prouver que ce n'est pas de l'art puisque
il ny a pas de concept dont je puisse montrer qu'un objet s'écarte.
= Peut-on convaincre quelqu'un de la beauté d'une oeuvre d'art ?
Le problème est celui de l'universalisation du jugement esthétique:
l'universalisation peut être effectuée dans le jugement de
connaissance par un concept (donc par la raison). on peut donc
convaincre en s'adressant à al raison.
Mais dans le jugement esthétique c'est l'imagination qui
universalise:
suppose que tout être qui exerce librement, dans une sorte de jeu
son entendement (il interprète à sa guise) et sa sensibilité
(il voit, il ressent, il entend à sa guise) éprouvera la m^me
satisfaction que moi et dira c'est beau: si c'est beau pour moi
indépendamment de tout intérêt, de tout plaisir, ce n'est pas
particularisé, c'est donc universel: comme si il y avait
un sens commun esthétique.
convaincre = c'est amener quelqu'un à reconnaître la vérité
d'une proposition,
d'une affirmation, d'un jugement:
le jugement sur une oeuvre d'art est: c'est beau.
lorsque je dis c'est beau je manifeste une satisfaction que j'éprouve.
Si je dis c'est une table, ce jugement de connaissance se veut
objectif: je détermine une intuition sensible par un concept. Je
change de concept selon l'objet et le contenu de mon jugement de
connaissance change. Si je veux convaincre quelqu'un de la vérité
d'un jugement de connaissance, je l'amène
à comparer la définition (le concept) et ce qu'il voit.
Mais le jugement esthétique (c'est beau) reste le même quel que
soit l'objet.
Je fais comme si je parlais de l'objet mais je ne le détermine
pas avec un concept: je parle en fait de la satisfaction éprouvée
dans la liberté, dans le libre jeu de mon entendement et de ma
sensibilité qui pour une fois ne sefont pas la guerre.
A transposer pour ceci n'est pas de l'art...
===> Pour le contrepoint utiliser Une
oeuvre d'art doit-elle être belle?
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Quelques idées de réfléxion sur
le BEAU auquel ce sujet va fait appel....
Bien distinguer le BEAU de l' AGREABLE.
Le beau a une visée universelle, vers laquelle elle tend ( sans
jamais latteindre).
Le sentiment du beau est d'abord SUBJECTIF. Nous goutons,
apprecions qqchose ===> expérience vécue.
Il sagit dun accord de nos facultés ( entendement, imagination
...)
En effet l'objet s'adresse à nous de maniere SENSIBLE.
Mais il donne aussi à rêver, et enfin à réfléchir
==> aucune de ces facultés ne se subordonne l'une à
l'autre (ce qui n'est pas le cas pour la connaissance )
Cependant, il faut distinguer le subjectif ( c'est à dire
ce qui est fondé sur mon expérience), du particulier (
non enfermé dans mon existence).
Ce nest pas beau "pour moi". La phrase " ceci est
beau" induit une idée impersonnelle.... il ya de la beauté
... tout etre pourrait la voir, mais cette universalité n'est
pas réalisée ( pourtant elle est à l'horizon de mon
jugement).
le subjectif nest pas le relatif !
Il y a un partage possible de ce sentiment , meme s'il est difficile
de se séparer de son éducation, de son passé... qui
conditionnent notre réaction.
Finalement, il faut distignuer le BEAU de l'AGREABLE. Dun côté
il y a contemplation ( distance, laisser être l'objet), et de
l'autre consommation ( fugacité, sensation éphémère) c'est
ce que souligne P. Valery dune magnifique tirade :
" Comme le fruit se fond en jouissance
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche ou sa forme se meurt "
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