== Pour la recherche des idées:

La principale difficulté de votre travail vient de ce que "vrai" et faux" qualifient une affirmation, un discours dans la mesure où il correspond ou ne correspond pas à la réalité. Mais le besoin concerne non pas le discours mais un manque éprouvé de l'organisme ou du psychisme.
Dans ces conditions il paraît impossible de parler de vrais et faux besoins sans tomber dans la confusion de la réalité et de la vérité. Il semble que le sujet doive être compris comme une interrogation sur le rapport entre un besoin et l'ordre de la nature: on le qualifierait de vrai s'il était naturel et de faux s'il était artificiel.

Autre difficulté: tout besoin humain est à la fois naturel et artificiel , il relève de la nature et de la culture.

Épicure a bien distingué d'une part les désirs nécessaires qu'il faut satisfaire et les désirs naturels mais non nécessaires qu'il ne faut satisfaire que s'ils ne sont pas nuisibles à la vie heureuse. (ceux qui sont nécessaires pour le bonheur, pour la vie, pour l'aponie ou tranquillité du corps).

La lettre à Ménécée d'Epicure =>: page 1 et page 2

A côté de cela, il y aurait tous les désirs ou besoins vains c'est à dire ceux que l'opinion produit, l'imagination qui présente comme possible l'impossible: par exemple le désir d'immortalité.

== Vous avez donc à vous interroger sur le sens du mot vrai et faux quand ils désignent des besoins: comment faut-il les entendre?

D'autre part, vous vous demanderez si ce qu'on appelle un faux besoin, n'est pas très nécessaire à une vie pleinement humaine. Ou bien parce qu'il est devenu une habitude, une seconde nature ou bien parce qu'il exprime l'infini que l'homme porte en lui. 

Remarquez que l'homme est une création du désir et que "la conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. (Bachelard).

Kierkegaard remarque très justement que pour l'amant c'est un besoin d'aimer.

Ce qui vous amène à bien distinguer une vie animale par rapport à laquelle les vrais besoins sont de se nourrir et de se reproduire et une vie pleinement humaine où il est très difficile de distinguer les vrais besoins et les faux besoins à partir du moment où pour une existence être c'est se faire, ce qui pourrait signifier que les faux besoins, par l'habitude, prennent la nécessité de vrais besoins.

==> Dans une première partie vous pourriez établir qu'il semble qu'on puisse distinguer les vrais besoins grâce au critère de la nature et les faux besoins fruit de la vanité et de l'imaginaire.

==> Dans une deuxième partie, vous pourriez montrer la difficulté de les distinguer s'il n'y a pas de nature humaine et si, en conséquence le critère de la nature fait défaut.

==> Pour la troisième partie, dans laquelle vous décidez de la réponse à la question posée, c'est à vous de jouer.

La bonne question: la connaissance (vrai/faux ) est-elle vraiment une arme contre l'investissement de l'homme dans ce qui est vide et vain?

=> Lire dans http://www.philagora.net/philo-poche/desir-besoin.php ce qui se rattache au concept: le besoin.

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