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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Apprendre
à se connaître n est il pas à la fois une ambition nécessaire
et impossible?
Cela revient au sujet suivant:
Si la connaissance de soi est utopique, devons nous
pourtant y renoncer?
Nous: représente ici l'ensemble des sujets, auteurs de leurs représentations
et de leurs actions grâce à l'autonomie dont ils sont capables
(l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté -
Rousseau).
La difficulté de votre sujet tient à ce que toute connaissance
est la détermination d'une intuition sensible par un concept (un
jugement) et que le moi ("je suis, j'existe") s'éprouve
lui-même dans une sorte de passion et la présence à soi de la
conscience ne peut en aucun cas devenir un objet de connaissance.
En
ce sens la connaissance du moi est impossible puisque l'existence
est un acte qui s'accomplit (temporalisation) et qu'un acte ne se
définit pas: définir l'acte de transcendance et son
auto-affection reviendrait à immobiliser l'acte, c'est à le
faire disparaître.
Mais si la connaissance de soi est utopique dans la mesure où le
soi est ce qui ne peut échapper à soi" (Michel Henry), il
n'en est pas de même pour la connaissance des représentations du
moi dont je suis l'auteur: si l'existence ne peut se transformer
en objet elle un pouvoir libre de se faire par des projets: si être
c'est se faire la connaissance de soi devient possible dans la
mesure où je vais savoir de quoi je suis capable dans des oeuvres
qui seront la projection dans la permanence de ce dont je suis
capable et dans mes rencontres avec autrui ...
Pour la recherche des idées: Je est-il un
autre?
Voir Suis-je
pour moi même un étranger?
= Que
peut-on savoir de soi?
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