C
- Logique
et Mathématique
1-
De quoi il s'agit: "Est-il possible comme le pense le
logicisme (Russel), de donner une définition purement logique
des notions mathématiques? Ou bien la pensée mathématique
possède-t-elle, comme le soutient l'intuitionnisme (Brouwer)
une spécificité telle que toute reconstruction logique des
mathématiques sera toujours inadéquate?" L-L Grateloup, Nouvelle
anthologie philosophique, p.234.
2- "En
réalité, le formalisme ne peut fonctionner sans s'alimenter,
de part et d'autre à l'intuition. D'abord à l'intuition concrète
qui le soutient... l'axiomatique demeure également en contact,
par le haut, avec une intuition intellectuelle qu'elle peut bien
repousser toujours plus loin mais non point supprimer."
Blanché, L'Axiomatique, PUF, p.81.
3-
"La logique est devenue, pour sa plus grande part, la théorie
des structures logiques, c'est à dire de certaines structures
algébriques particulières, déjà isolées partiellement par
les algébristes du XIX è siècle." Lichnerowicz, dans Logique
et connaissance scientifique Pléiade, p.484
4-
"Le mouvement logistique a introduit deux idées nouvelles
à l'encontre de celle de construction et deux idées distinctes
mais que l'on a cherché à solidariser: celle d'une réduction
des mathématique à la logique elle même et celle de la nature
tautologique de l'une et de l'autre." J. Piaget
- "En un mot,
la réalité des mathématiques est celle de leur
construction... " J. Piaget, dans Logique et
connaissance scientifique Pléiade, p.596
5-
"... Chaque structure contient des centaines de théorèmes
déduits des axiomes: et si deux d'entre eux étaient
contradictoires? Si cela arrivait, le développement tout entier
en deviendrait absurde... Russel énonça un paradoxe en 1919:
un barbier se vante en ville de raser tous ceux qui ne se rasent
pas eux-mêmes, mais évidemment il ne rase pas ceux se rasent
eux-mêmes. Il est clair, s'il le fait, qu'il ne le doit pas et
s'il ne le fait pas qu'il le doit." Morris Kline, Les
fondements de mathématiques, La recherche N°54.
- "La théorie
des types cherche à éviter des paradoxes qu'engendre une
collection d'objets contenant un élément définissable
seulement en termes de cette collection." Ibidem.
- "Les
intuitionnistes réclament des définitions constructives des
concepts utilisés. Pour eux, l'infini existe en ce sens qu'on
peut toujours trouver un ensemble fini plus grand qu'un ensemble
donné."
7-
"Les paradoxes sont des contradictions que l'ancienne
logique ne peut exclure: si nous voulons les éliminer nous
aurons donc à introduire de nouvelles règles qui excluent la
formation de concepts paradoxaux. C'est dans cet esprit qu'il
faut rechercher la solution du problème des paradoxes."
Hans Reichenbach, Introduction à la logistique,
Hermann, p.54
6-
"Déjà pour une langue formelle aussi retreinte qu'est
l'arithmétique, sa non-contradiction ne pourra être démontrée
que par un appel à des moyens qui lui soient étrangers."
Blanché L'axiomatique, p.61
- "Les différences
entre logicisme et axiomatisme se sont aujourd'hui presque évanouies
et la question de savoir où finit la logique et où commencent
les mathématiques a perdu une bonne partie de son sens."
Blanché L'axiomatique, p 99
8-
"... on ne saurait trop insister sur le rôle fondamental
que joue, dans ses ( du mathématicien) recherches, une intuition
particulière... une sorte de divination directe... " R.
Bourbaki, L'architecture des mathématiques.
9-
"Grâce à l'emploi d'algorithmes de plus en plus précis
et en relation, d'autre part, avec le développement de la théorie
algébrique des structures, la logique est donc devenue inséparable
des mathématiques." J. Piaget.
10-
"Car le monde des Idées excède infiniment nos possibilités
opératoires, et c'est dans l'intuition que réside l' ultima
ratio (la raison dernière) de notre foi en la vérité
d'un théorème - un théorème étant, selon une étymologie
aujourd'hui bien oubliée, l'objet d'une vision." R. Thom, Les
mathématiques "modernes" dans Pourquoi la
mathématique?, 10/18, p.67
11-
"Si les mathématiques sont "un devenir", toute
axiomatique est également ouverte, sous peine de stérilité...
C'est en vain que la pensée cherche à se poser comme référentiel
neutre en proposant une explication totalitaire, intégrale, qui
se refermerait sur elle même et sur le monde." L-L
Grateloup, Nouvelle anthologie philosophique, p.234. |