° Rubrique Philo: Capes-Agreg -
Fiches
d'aide à la préparation au CAPES - - Épistémologie - John Stuart
Mill Système
de logique déductive et inductive Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 - Fiche 5 - Fiche 6 - Fiche 7 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ Tome II, Livre IV-Des opérations auxiliaires de l’inductionLa conception n’est pas fournie par l’esprit avant d’avoir été fournie à l’esprit ; les faits qui l’apportent sont quelquefois étrangers à la conception ; mais plus souvent ce sont ceux-là mêmes qu’elle est destinée à ordonner. §4- Si la conception correspond à une concordance réelle entre les phénomènes ; si la comparaison des objets nous permet de les classer d’après des ressemblances et des différences réelles, la conception ne peut (selon le terme de Whewell) manquer d’être appropriée à un but ou à un autre. Si par exemple, nous comparions les animaux uniquement d’après leur couleur, réunissant dans une même classe ceux qui sont semblablement colorés, nous formerions les conceptions d’animal blanc, d’animal noir… lesquelles seraient légitimes ; et si notre but était de découvrir par induction les causes des différentes couleurs des animaux, cette comparaison en serait la préparation nécessaire ; mais elle ne nous servirait en rien pour la détermination des lois de quelque autre propriété des animaux. Lorsque le docteur Whewell nous dit que si les anciens, les scolastiques, et des philosophes modernes n’ont pu découvrir la loi réelle de tel ou tel phénomène, c’est parce qu’ils y appliquaient une conception impropre au lieu de la conception appropriée, il ne peut entendre par là qu’une chose, c’est qu’en comparant divers cas du phénomène pour reconnaître en quoi ils concordaient, ils négligeaient les points importants de la concordance, et s’attachaient à des concordances tout à fait imaginaires ou insignifiantes et n’ayant aucune connexion avec le phénomène dont on cherchait à déterminer la loi. §5- Nous disons que notre conception d’une ressemblance entre plusieurs objets n’est pas claire, quand nous n’avons que le vague sentiment qu’ils se ressemblent, sans avoir analysé cette ressemblance, sans avoir bien remarqué et fixé dans notre souvenir en quoi elle consiste.
Une personne qui a des idées claires est celle qui sait toujours quelles sont les propriétés qui constituent ses classes, quelles attributs sont connotés par les noms généraux qu’elle emploie. §6- Nous ne pouvons établir des vérités générales, c’est à dire des vérités applicables à des classes, si nous n’avons pas formé ces classes de manière que des vérités générales puissent en être affirmées. ° Rubrique Philo: Capes-Agreg |