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d'aide à la préparation au CAPES - - Épistémologie - Lamarck, philosophie zoologique (1809) Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ Ch. V- Sur
l’état actuel de la distribution et de la classification des
animaux
Le but d’une distribution générale des animaux n’est pas seulement de posséder une liste commode à consulter ; mais c’est surtout d’avoir dans cette liste un ordre représentant, le plus possible, celui même de la nature, c’est à dire l’ordre qu’elle a suivi dans la production des animaux, et qu’elle a éminemment caractérisé par les rapports qu’elle a mis entre les uns et les autres. Le but, au contraire, d’une classification des animaux est de fournir, à l’aide de lignes et de séparation tracées de distance à distance dans la série générale de ces êtres, des points de repos à notre imagination, afin que nous puissions plus aisément reconnaître chaque race déjà observée, saisir ses rapports avec les autres animaux connus, et placer dans chaque cadre les nouvelles espèces que nous pourrons découvrir. Chaque masse distincte a son système particulier d’organes essentiels, et ce sont ces système particuliers qui vont en se dégradant, depuis celui qui présente la plus grande complication, jusqu’à celui qui est le plus simple. Mais chaque organe considéré isolément ne suit pas une marche aussi régulière dans ses dégradations car plus susceptible d’être modifié par les circonstances. Il faut pour modifier chaque système intérieur d’organisation, un concours de circonstances plus influentes et de bien plus longue durée, que pour altérer et changer les organes extérieurs.
Au lieu d’assujettir la classification qu’il fallut faire dans chaque règne des corps vivants à une distribution que rien ne devait entraver, on ne pensa qu’à classer commodément les objets, et leur distribution fut par là soumise à l’arbitraire. Division aristotélicienne :
La progression dans la composition de l’organisation subit, çà et là, dans la série générale des animaux, des anomalies opérées par l’influence des circonstances d’habitation, et par celle des habitudes contractées. Ch. VII- De l’influence des circonstances sur les actions et les habitudes des animauxIl est évident que l’état où nous voyons les animaux est, d’une part, le produit d’une composition croissante de l’organisation qui tend à former une gradation régulière ; et, de l’autre part, qu’il est celui des influences d’une multitude de circonstances très différentes qui tendent continuellement à détruire la régularité dans la gradation de la composition croissante de l’organisation. De grands changements dans les circonstances amènent, pour les animaux, de grands changements dans leurs besoins, et de pareils changements dans les besoins en amènent nécessairement dans les actions. Or, si les nouveaux besoins deviennent constants ou très durables, les animaux prennent alors de nouvelles habitudes, qui sont aussi durables que les besoins qui les ont fait naître. 1e loi : Dans tout animal qui n’a point dépassé le terme de ses développements, l’emploi plus fréquent et soutenu d’un organe quelconque, fortifie peu à peu cet organe, le développe, l’agrandit, et lui donne une puissance proportionnée à la durée de cet emploi ; tandis que le défaut constant d’usage de tel organe, l’affaiblit insensiblement, le détériore, diminue progressivement ses facultés, et finit par le faire disparaître. 2e loi : Tout ce que la nature a fait acquérir ou perdre aux individus par l’influence des circonstances où leur race se trouve depuis longtemps exposée, et par conséquent, par l’influence de l’emploi prédominant de tel organe, elle le conserve par la génération aux nouveaux individus qui en proviennent, pourvu que les changements acquis soient communs aux deux sexes. Ch. VIII- De l’ordre naturel des animauxS’il est vrai que tous les corps vivants soient des productions de la nature, on ne peut se refuser à croire qu’elle n’a pu les produire que successivement, et non tous à la fois dans un temps sans durée ; or, si elle les a formés successivement, il y a lieu de penser que c’est uniquement par les plus simples qu’elle a commencé, n’ayant produit qu’en dernier lieu les organisations les plus composées, soit du règne animal, soit du règne végétal. Rubrique épistémologie http://www.philagora.net/epistemo/rubrique.php ° Rubrique Philo: Capes-Agreg |