° Rubrique Philo: Capes-Agreg -
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d'aide à la préparation au CAPES - -
Épistémologie
- Lamarck, philosophie zoologique (1809) Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ Ch.
III- De l’espèce parmi les corps vivants
Pour juger si l’idée qu’on s’est formée de l’espèce a quelque fondement réel, revenons aux considérations suivantes qui nous font voir : 1- que tous les corps organisés de notre globe sont de véritables productions de la nature, qu’elle a successivement exécutées à la suite de beaucoup de temps 2- que, dans sa marche, la nature a commencé, et recommence encore tous les jours, par former les corps organisés les plus simples, et qu’elle ne forme directement que ceux-là par générations spontanées. 3- Que les premières ébauches de l’animal et du végétal étant formées dans les lieux et les circonstances convenables, les facultés d’une vie commençante et d’un mouvement organique établi ont nécessairement développé peu à peu des organes, et qu’avec le temps les ont diversifiés ainsi que les parties 4- Que la faculté d’accroissement dans chaque portion du corps organisé étant inhérente aux premiers effets de la vie, elle a donné lieu aux différents modes de multiplication et de régénération des individus ; et que par là les progrès acquis dans la composition de l’organisation et dans la forme et la diversité des parties ont été conservés 5- Qu’à l’aide d’un temps suffisant, des circonstances qui ont été nécessairement favorables, des changements que tous les points de la surface ont successivement subis dans leur état, en un mot, du pouvoir qu’ont les nouvelles situations et les nouvelles habitudes pour modifier les organes des corps doués de vie, tous ceux qui existent maintenant ont été insensiblement formés tels que nous les voyons 6- Enfin, que d’après un ordre semblable de choses, les corps vivants ayant éprouvé chacun des changements plus ou moins grands dans l’état de leur organisation et de leurs parties, ce qu’on nomme espèce parmi eux a été insensiblement et successivement ainsi formé, n’a qu’une constance relative dans son état, et ne peut être aussi ancien que la nature. Ch. IV- Généralités sur les animaux
Ces faits cessent de nous surprendre lorsque d’abord nous reconnaissons que chaque faculté obtenue est le résultat d’un organe spécial ou d’un système d’organe, et qu’ensuite nous voyons que, depuis l’animal le plus imparfait, qui n’a aucun organe particulier quelconque, jusqu’à l’animal le plus parfait et le plus riche en facultés, l’organisation se complique graduellement. La considération de l’organisation intérieure des animaux, celle des différents systèmes que cette organisation présente dans l’étendue de l’échelle animale, et celle, des divers organes spéciaux, sont donc les principes de toutes les considérations qui doivent fixer notre attention. Par la division en dénominations de règne animal, végétal et minéral, les êtres compris dans chacun de ces règnes est mis en comparaison entre eux et comme sur une même ligne. Il vaut mieux distingué toutes les productions naturelles en deux branches principales :
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