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d'aide à la préparation au CAPES - - Philosophie politique - John Stuart Mill. L'utilitarisme Fiche 1 - Fiche 2 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ III- De la sanction dernière du principe d'utilité.La
sanction intérieure du devoir, quelque puisse être pour
nous le principe du devoir, est toujours le même: c'est un
sentiment qui se trouve en nous-mêmes; une peine plus ou
moins intime, qui suit la violation du devoir et que
les personnes d'éducation morale convenable, éprouvent à
un tel degré que, dans les cas graves, elles reculent
devant cette violation comme devant une impossibilité =
essence de la conscience.
La faculté morale, si elle ne fait pas partie de
notre nature, s'y développe naturellement; comme les autres
facultés elle est capable de prendre naissance spontanément,
et, très faible au début, elle peut être portée par la
culture à une haut degré de développement.
Il y a un fondement naturel solide à cette morale:
sentiments sociaux de l'humanité: désir de vivre en
harmonie avec nos semblables.
Or une société d'êtres humains est manifestement
impossible si elle ne repose pas sur le principe que les intérêts
de tous doivent être consultés. IV- De quel genre de preuves le principe d'utilité est susceptible
Toute chose qu'on désire autrement qu'à titre de moyens conduisant à quelque but plus éloigne, et en définitive au bonheur, est désirée comme une partie même du bonheur et n'est pas désirée pour elle-même tant qu'elle n'est pas devenue une partie du bonheur. V- Du bien qui unit la justice et l'utilité Différentes conceptions de la justice: - il est juste de respecter les droits légaux de quelqu'un- il est injuste de refuser à une personne ce à quoi elle a un droit moral- on considère comme juste que chacun reçoive selon son mérite- Il est injuste de manquer à sa parole à l'égard d'autrui- La partialité est injuste- L'égalité constitue l'essence de la justice On ne peut douter que l'élément primitif dans la formation de la notion de justice, ce soit la conformité à la loi (jus= loi); mais c'est à la loi idéale et divine qu'est réservé le terme de justice. Nous qualifions une conduite de mauvaise selon que nous pensons qu'une personne doit ou ne doit pas être puni pour sa conduite. Le domaine de la justice comprend non seulement ce qu'il est bien de faire et mal de ne pas faire, mais aussi ce qu'une personne peut réclamer de nous en vertu de son droit moral. Partout où il y a un droit c'est à la justice que nous avons à faire et non à la vertu de bienfaisance. Le sentiment de justice comprend deux éléments: Le désir de punir naît de deux sentiments
instinctifs: Grâce à son intelligence supérieure, un être humain est capable de saisir entre lui-même et la société humaine à laquelle il appartient, une communauté d'intérêts en vertu de laquelle toute conduite qui menace la sécurité de la société prise dans son ensemble menace la sienne propre et incite son instinct de défense personnelle. Dans ce sentiment pris en lui-même il n'y a rien de moral, ce qui est moral c'est sa subordination exclusive aux sympathies sociales, c'est qu'il soit à leur service et se rende à leur appel. Avoir un droit, c'est avoir quelque chose dont la société doit me garantir la possession, en vue de l'intérêt général, cet intérêt est celui de la sécurité. Bentham: principe d'utilité: chacun doit compter pour un, personne pour plus d'un. Le mot justice reste le terme approprié pour qualifier certaines conduites dont l'utilité sociales est infiniment plus importante, et qui, pour cette raison s'imposent de façon plus absolue et plus impérative que n'importe quelle autre sorte de conduite. ° Rubrique Philo: Capes-Agreg |