° Rubrique Philo: Capes-Agreg

- Fiches d'aide à la préparation au CAPES -
Rubrique proposée et animée par  François Palacio

- Philosophie politique

John Stuart Mill. L'utilitarisme

Fiche 1  - Fiche 2

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I-       Considérations générales

  Tous les partisans de la morale a priori, pour peu qu'ils jugent nécessaire de présenter quelques arguments, ne peuvent se dispenser d'avoir recours à des arguments utilitaristes.

  Pour prouver qu'une chose est bonne, il faut nécessairement montrer que cette chose est bonne, il faut nécessairement montrer que cette chose est le moyen d'en atteindre une autre dont on admet sans peine qu'elle est bonne.

II-      Ce qu'est l'utilitarisme

  La doctrine qui donne comme fondement à la morale l'utilité ou le principe du plus grand bonheur, affirme que les actions sont bonnes ou sont mauvaises dans la mesure où elles tendent à accroître le bonheur, ou à produire le contraire du bonheur.

Bonheur: plaisir et absence de douleur

Malheur: douleur et absence de plaisir

  Les êtres humains ont des facultés plus élevées que les appétits animaux et, lorsqu'ils ont pris conscience de ces facultés, ils n'envisagent plus comme étant le bonheur un état où elles ne trouveraient pas satisfaction.

  Alors que dans l'estimation de toutes les autres choses on tient compte de la qualité aussi bien que de la quantité, il serait absurde d'admettre que dans l'estimation du plaisir on ne doit tenir compte que de la quantité.

  Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait, il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait; et si l'imbécile ou le porc sont d'un avis différents, c'est qu'ils ne connaissent qu'un côté de la question: le leur. L'autre partie, pour faire la comparaison, doit connaître les deux côtés.

  L'idéal utilitariste n'est pas le plus grand bonheur de l'agent lui-même, mais la plus grande somme de bonheur totalisée.

La morale peut être définie l'ensemble des règles et des préceptes qui s'appliquent à la conduite humaine et par l'observation desquelles une existence telle qu'on vient de la définir pourrait être assurée, dans la plus large mesure possible, à tous les hommes; et point seulement, à eux, mais, autant que la nature des choses le comporte, à tous les êtres sentants de la création.

  Les principaux éléments constitutifs d'une vie répondant à nos désirs semblent se ramener à deux; l'un ou l'autre d'entre eux est souvent même considéré comme suffisant pour mener au but: le calme et l'animation.

Tout être humain convenablement élevé est capable, à différents degrés cependant, d'affections privées sincères et d'un réel attachement au bien public.

  C'est seulement l'état très imparfait des institutions sociales qui fait que le meilleur moyen de contribuer au bonheur des autres peut être le sacrifice absolu du bonheur personnel; cependant, tant que le monde se trouve dans cet état imparfait, la disposition à accomplir un tel sacrifice est la plus haute vertu que l'on puisse trouver chez un homme.

  La seule renonciation qu'elle approuve, c'est le dévouement au bonheur d'autrui où à ce qui peut en être la condition, qu'il s'agisse de l'humanité prise collectivement, ou d'individus dans les limites imposées par les intérêts collectifs de l'humanité.

Moyen:

- les lois et les institutions sociales devraient mettre autant que possible le bonheur ou l'intérêt de chaque individu en harmonie avec l'intérêt de la société

- l'éducation et l'opinion devraient user de leurs pouvoirs pour faire croire dans l'esprit de chaque individu à une association indissoluble entre son bonheur personnel et le bien de la société

  C'est à la morale de nous dire quels sont nos devoirs, ou quel est le critérium qui nous permet des reconnaître, mais aucun système de morale n'exige que le seul motif de tous nos actes soit les sentiment du devoir.

  Quel que soit le principe que nous adoptions pour fonder la morale, il nous faut, pour en assurer l'application des principes subordonnés.

  Si c'est l'utilité qui est la source des obligations morales, l'utilité peut être invoquée lorsqu'il s'agit de décider entre elles au cas où leurs exigences seraient incompatibles. 

 vers: III De la sanction dernière du principe d'utilité  

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