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Fiches
d'aide à la préparation au CAPES - - Philosophie politique - John Stuart Mill. L'utilitarisme Fiche 1 - Fiche 2 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ I- Considérations
générales
Tous les partisans de la morale a priori, pour peu
qu'ils jugent nécessaire de présenter quelques arguments,
ne peuvent se dispenser d'avoir recours à des arguments
utilitaristes.
Pour prouver qu'une chose est bonne, il faut nécessairement
montrer que cette chose est bonne, il faut nécessairement
montrer que cette chose est le moyen d'en atteindre une
autre dont on admet sans peine qu'elle est bonne. II- Ce
qu'est l'utilitarisme
La doctrine qui donne comme fondement à la morale
l'utilité ou le principe du plus grand bonheur, affirme que
les actions sont bonnes ou sont mauvaises dans la mesure où
elles tendent à accroître le bonheur, ou à produire le
contraire du bonheur. Bonheur:
plaisir et absence de douleur Malheur:
douleur et absence de plaisir
Les êtres humains ont des facultés plus élevées
que les appétits animaux et, lorsqu'ils ont pris conscience
de ces facultés, ils n'envisagent plus comme étant le
bonheur un état où elles ne trouveraient pas satisfaction.
Alors que dans l'estimation de toutes les autres
choses on tient compte de la qualité aussi bien que de la
quantité, il serait absurde d'admettre que dans
l'estimation du plaisir on ne doit tenir compte que de la
quantité. Il
vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait,
il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile
satisfait; et si l'imbécile ou le porc sont d'un av L'idéal utilitariste n'est pas le plus grand bonheur de l'agent lui-même, mais la plus grande somme de bonheur totalisée.
Tout être
humain convenablement élevé est capable, à différents
degrés cependant, d'affections privées sincères et d'un réel
attachement au bien public.
C'est seulement l'état très imparfait des
institutions sociales qui fait que le meilleur moyen de
contribuer au bonheur des autres peut être le sacrifice
absolu du bonheur personnel; cependant, tant que le monde se
trouve dans cet état imparfait, la disposition à accomplir
un tel sacrifice est la plus haute vertu que l'on puisse
trouver chez un homme.
La seule renonciation qu'elle approuve, c'est le dévouement
au bonheur d'autrui où à ce qui peut en être la
condition, qu'il s'agisse de l'humanité prise
collectivement, ou d'individus dans les limites imposées
par les intérêts collectifs de l'humanité. Moyen: - les
lois et les institutions sociales devraient mettre autant
que possible le bonheur ou l'intérêt de chaque individu en
harmonie avec l'intérêt de la société - l'éducation
et l'opinion devraient user de leurs pouvoirs pour faire
croire dans l'esprit de chaque individu à une association
indissoluble entre son bonheur personnel et le bien de la
société
C'est à la morale de nous dire quels sont nos
devoirs, ou quel est le critérium qui nous permet des
reconnaître, mais aucun système de morale n'exige que le
seul motif de tous nos actes soit les sentiment du devoir.
Quel que soit le principe que nous adoptions pour
fonder la morale, il nous faut, pour en assurer
l'application des principes subordonnés.
Si c'est l'utilité qui est la source des obligations
morales, l'utilité peut être invoquée lorsqu'il s'agit de
décider entre elles au cas où leurs exigences seraient
incompatibles.
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