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Épistémologie
- Globot - Essai sur la classification des sciences- (1898) Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 - Fiche 5 - Fiche 6 - Fiche 7 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ Première partie- L’unité formelle de la science. Chapitre. III- La déduction dans les sciences de la nature.Une loi naturelle n’est rien de plus qu’une relation constante. Cela est vrai, dira-t-on, des lois empiriques ou « lois de concomitance », mais non des « lois causales ». Un antécédent, fût-il constant, n’est pas une cause. Il y a loin d’une simple consécution à la raison d’un phénomène : la cause est la raison d’être de son effet. On distingue deux sortes d’intelligibilité, l’une démonstrative, celle des mathématiques, fondée sur le principe de contradiction, l’autre expérimentale, celle des sciences de la nature, fondée sur le principe de causalité. Or, on ne peut annihiler proprement les antécédents autres que l’antécédent causal : qu’à cela ne tienne ! quoique présents, on les annulera par la force de l’exclusion logique. On ne peut réaliser effectivement la coïncidence solitaire, mais on la réalisera idéalement, au milieu même des coïncidences multiples, par la force de la pensée. Selon cette conception, l’affirmation des lois résulte de l’affirmation des causes. La coïncidence solitaire est le signe de la coïncidence causale, et celle-ci à son tour est le signe de la coïncidence constante. Mais le raisonnement inductif ne se fait jamais sous la forme que M. Rabier lui attribue.
Étude
des diverses espèces de lois : 1- Des lois purement empiriques. On peut en distinguer de deux sortes. Les premières sont obtenues par un raisonnement qui n’est autre que l’induction formelle d’Aristote. Les logiciens ont été trop sévères pour ce raisonnement, il a un rôle dans la science. Une propriété a été reconnue appartenir à chacune des espèces d’un genre ; elle appartient donc au genre. Pour qu’un tel raisonnement soit possible, il faut que le nombre des espèces du genre soit limité et qu’elles soient toutes énumérées. De telles lois sont donc sujettes à révision, car des faits nouveaux venant à être découverts, l’extension du genre peut s’en trouver augmentée. C’est ce qui arrive pour la loi de Bode. Soit la progression géométrique : 0 - 3 - 6 - 12 - 24 - 48 - 96 En ajoutant 4 à chaque terme, et en le divisant par 10, on obtient 0, 4 - 0,7 - 1 - 1,6 - 2,8 - 5,2 - 10 Or, il se trouve que ces chiffres représentent assez exactement les distances moyennes des planètes au soleil, celle de la Terre étant prise pour unité, car ces distances sont Mercure : 0,4 - Vénus : 0,7 - Terre : 1 - Mars : 1,5 - 2,8 - Jupiter : 5,2 - Saturne : 9,5 Excepté
le chiffre 2,8 auquel devrait correspondre une planète
située entre Mars et Jupiter. De nouvelles planètes furent
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