° Rubrique Philo: Capes-Agreg -
Fiches
d'aide à la préparation au CAPES - -
Épistémologie
- Globot - Essai sur la classification des sciences- (1898) Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 - Fiche 5 - Fiche 6 - Fiche 7 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ Introduction
Ainsi se condensent les différentes sciences en autant de définitions d’où peuvent se déduire toutes les vérités dont elles se composent. Il n’y a pas de loi unique qui contienne toutes les autres. Il n’est pas vrai que les lois générales contiennent les lois spéciales, car, si elles sont plus générales, leurs termes sont moins déterminés. Elles sont des points de vue plus abstraits, et, par conséquent, en s’appliquant à des cas plus nombreux, elles en sont des connaissances moins complètes. Mais il y a dans chaque ordre de connaissances un concept unique, qui sert à former tous les autres concepts du même ordre. En sortant du domaine d’une science, on rentre immédiatement dans celui d’une autre.
Première partie- L’unité formelle de la science. Ch. I- Le dualisme logiqueLes savants semblent se répartir assez naturellement en trois groupes, selon qu’ils font leur spécialité des mathématiques, des sciences physiques et naturelles ou des sciences morales. Le système total du savoir humain ne se divise pas en trois embranchements profondément distincts. Se divise-t-il même en deux : les mathématiques, sciences de raisonnement, déductives et abstraites, et les sciences d’observation et d’expérience, inductives et concrètes ? On se trouve en présence d’une division de toutes nos connaissances en deux embranchements ; les unes ont pour objet les faits ; les autres sont indépendantes des faits, et n’ont pas besoin, pour être vraies, que leurs objets soient réels. Il suffit qu’on puisse concevoir et définir le triangle pour que les propositions qu’on en démontre soient vraies. Mais comme l’objet défini n’est pas un objet réel, aucun des propriétés ainsi déduites n’est la propriété d’un objet réel. De même aucune définition mathématique n’est la définition d’une chose réelle. Ce qui est sous-entendu, ou plutôt, ce qui doit être démontré, si ce n’est pas évident immédiatement, c’est que la notion définie est possible, que l’esprit peut réellement la concevoir, que le mot dont on détermine la signification vraiment une signification ; ce qui s’entend assez, puisque la définition a pour but de déterminer justement cette signification. Affranchi
de la nécessité de me mettre d’accord avec moi-même, je
suis encore obligé d’être d’accord avec moi-même. Ces
lois de la concevabilité seraient précisément l’objet
des sciences abstraites ; les sciences de la nature ont
pour objet les lois de l’existence.
° Rubrique Philo: Capes-Agreg |