° Rubrique Philo: Capes-Agreg

- Fiches d'aide à la préparation au CAPES -
Rubrique proposée et animée par  François Palacio

- Psychologie -
Sigmund Freud, 1856-1939 

Essais de psychanalyse

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II- Au-delà du principe de plaisir (1920)

  • VI- Les pulsions du moi

Les pulsions du moi trouvent leur origine dans le fait que la matière inanimée a pris vie et elles cherchent à rétablir l’état inanimé ; les pulsions sexuelles, au contraire, s’il est évident qu’elles reproduisent des états primitifs de l’être vivant, tendent par tous les moyens vers ce but : la fusion de deux cellules germinales différenciées d’une façon déterminée.

 Mais quel est l’événement important dans le développement de la substance vivante que répète la reproduction sexuelle ou son précurseur, la copulation de deux individus chez les protistes ?

  Ce sont les pulsions de vie ou pulsions sexuelles actives dans chaque cellule qui prennent pour objet les autres cellules dont elles neutralisent en partie les pulsions de mort – ou plutôt les processus provoqués par celles-ci -, les maintenant ainsi en vie ; d’autres cellules en font autant pour elles, d’autres encore se sacrifient dans l’exercice de cette fonction libidinale.

  Mais comment la fusion de deux cellules peu différentes peut-elle produire un tel renouvellement de la vie ?

  Cet effet se produit par l’apport de nouvelles formes d’excitation. Mais voici qui cadre bien avec l’hypothèse selon laquelle le processus vital de l’individu conduit pour des raisons internes à l’égalisation de tensions chimiques, c’est à dire à la mort, tandis que l’union avec la substance vivante d’un individu hétérogène augmente ces tensions, introduisant pour ainsi dire de nouvelle différences vitales qui doivent être alors réduites par la vie.  

VII-

Si chercher à rétablir un état antérieur constitue vraiment un caractère si général des pulsions, nous n’avons pas à nous étonner de voir dans la vie psychique tant de processus s’effectuer indépendamment du principe de plaisir. Toutes les pulsions partielles partageraient ce caractère qui pour chacune d’elles serait en rapport avec le retour à une étape déterminée du développement.

L’aspiration au plaisir se manifeste au début de la vie psychique de façon beaucoup plus intense qu’ultérieurement, mais avec plus de restrictions ; elle doit admettre d’être souvent tenue en échec. Dans un temps plus avancé, le principe de plaisir voit sa domination beaucoup plus assurée mais lui-même n’a pu éviter, pas plus que les autres pulsions, d’être dompté.

  Ce qui ne peut manquer de nous frapper, c’est que les pulsions de vie ont d’autant plus affaire à notre perception interne qu’elles se présentent comme des perturbateurs et apportent sans discontinuer des tensions dont la liquidation est ressentie comme plaisir ; les pulsions de mort en revanche paraissent accomplir leur travail sans qu’on s’en aperçoive. Le principe de plaisir semble être en fait au service des pulsions de mort. Certes il veille sur les excitations externes qui sont tenues pour dangereuses par les deux sortes de pulsion, mais il veille surtout sur les accroissements d’excitation provenant de l’intérieur qui viendraient rendre plus difficile la tâche vitale.

Vers III- Psychologie des foules et analyse du moi (1921)  

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