° Rubrique Philo: Capes-Agreg -
Fiches
d'aide à la préparation au CAPES - - Psychologie -
Essais de psychanalyse Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 - Fiche 5 - Fiche 6 - Fiche 7 - Fiche 8 - Fiche 9 - Fiche 10 - Fiche 11 - Fiche 12 - Fiche 13 Site Philagora, tous droits réservés © __________________
IV- Le moi et le ça (1923) 1. Conscience et inconscient La psychanalyse ne peut situer l’essence du psychique dans la conscience, mais doit considérer la conscience comme une qualité du psychique qui peut s’ajouter à d’autres qualités ou rester absente. L’état dans lequel les représentations se trouvaient avant d’être rendues conscientes, nous l’appelons refoulement, et la force qui a produit et maintenu le refoulement, nous affirmons qu’elle se manifeste à nous pendant le travail analytique sous forme de résistance Il y a deux sortes d’inconscient : celui qui est latent, tout en étant capable de devenir conscient (Pcs), et le refoulé, qui est en soi, et incapable de devenir conscient (Ics). Nous sommes formés la représentation d’une organisation cohérente des processus de l’âme dans une personne et nous l’appelons le moi de cette personne. C’est à ce moi que se rattache la conscience ; il commande les accès à la motilité, c’est à dire à la décharge des excitations dans le monde extérieur ; c’est cette instance psychique qui exerce un contrôle sur tous ses propres processus partiels, qui va dormir la nuit tout en exerçant encore la censure du rêve. Tout refoulé est Ics mais tout Ics n’est pas pour autant refoulé. 2. Le moi et le ça La véritable différence entre une représentation ics et une représentation pcs (une pensée) consiste en ceci que la première s’accomplit sur un quelconque matériel qui reste non reconnu, tandis que dans la dernière vient s’ajouter la connexion avec des représentations de mot. Par les représentations de mot les processus de pensée internes sont transformés en perceptions. Il s’agit de démontrer cette proposition : toute connaissance provient de la perception externe. Par un surinvestissement de la pensée, les pensées sont perçues effectivement – comme venant de l’extérieur – et de ce fait sont tenues pour vraies.
3. Le moi et le sur-moi (idéal du moi) La transposition de la libido d’objet en libido narcissique comporte manifestement un abandon des buts sexuels, une désexualisation, donc une espèce du sublimation. Et même, une question surgit qui mérite d’être traitée à fond : n’est-ce pas par là la voie générale de la sublimation, toute sublimation ne se produit-elle pas par l’intermédiaire du moi qui commence par transformer la libido d’objet sexuelle en libido narcissique, pour lui assigner éventuellement ensuite un autre but ? Si les identifications du moi à des objets prennent le dessus, deviennent par trop nombreuses, trop fortes et inconciliables entre elles, on peut s’attendre à un résultat pathologique. Derrière l’idéal du moi se cache la première et la plus importante identification de l’individu : l’identification au père de la préhistoire personnelle. L’idéal du moi est l’héritier du complexe d’Œdipe et, de ce fait, l’expression des plus puissantes motions et des plus importants destins de la libido du ça. Formation substitutive qui remplace la nostalgie pour le père, il contient le germe à partir duquel toutes les religions se sont formées. Lorsque le moi se compare à son idéal, le jugement qu’il porte sur sa propre insuffisance engendre le sentiment d’humilité religieuse auquel le croyant en appelle dans sa ferveur nostalgique. Les sentiments sociaux reposent sur des identifications à d’autres sur la base d’un même idéal du moi. Vers
° Rubrique Philo: Capes-Agreg |