° Rubrique Philo: Capes-Agreg

- Fiches d'aide à la préparation au CAPES -
Rubrique proposée et animée par  François Palacio

- Épistémologie

Buffon, Histoire naturelle (textes choisis)
1749

Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 

Site Philagora, tous droits réservés ©

__________________

Histoire naturelle, Tome IV, Le cheval (1753)

 Il y a dans la Nature un prototype général dans chaque espèce sur lequel chaque individu est modelé, mais qui semble, en se réalisant, s’altérer ou se perfectionner par les circonstances ; en sorte que, relativement à certaines qualités, il y a une variabilité bizarre en apparence dans la succession des individus, et en même temps une constance qui paraît admirable dans l’espèce entière.

  L’espèce est un mot abstrait et général, dont la chose n’existe qu’en considérant la Nature dans la succession des temps, et dans la destruction constante et le renouvellement tout aussi constant des êtres;  c’est en comparant la Nature d’aujourd’hui à celle des autres temps, et les individus actuels aux individus passés, que nous avons pris une idée nette de ce que l’on appelle espèce, et la comparaison du nombre ou de la ressemblance des individus n’est qu’une idée accessoire et souvent indépendante de la première.

L’’espèce n’étant donc autre chose qu’une succession constante d’individus semblables et qui se reproduisent, il est clair que cette dénomination ne doit s’étendre qu’aux animaux et aux végétaux, et que c’est par un abus des termes ou des idées que les nomenclateurs l’ont employée pour désigner les différentes sortes de minéraux.

Histoire naturelle, Tome VII, Le rat (1758)

  Les hommes ont commencé par donner différents noms aux choses qui leur ont paru distinctement différentes, et en même temps, ils ont fait des dénominations générales pour tout ce qui leur paraissait à peu près semblable. Chez les peuples grossiers et dans toutes les langues naissantes, il n’y a presque que des noms généraux, c’est à dire des expressions vagues et informes de choses du même ordre et cependant très différentes entre elles.

  L’Ignorance a fait les genres, la Science a fait et fera les noms propres, et nous ne craindrons pas d’augmenter le nombre des dénominations particulières, toutes les fois que nous voudrons désigner des espèces différentes.

Histoire naturelle, Tome IX, Conclusions (1761)

Le vrai travail d’un nomenclateur ne consiste point à faire des recherches pour allonger la liste, mais des comparaisons raisonnées pour la raccourcir.

.

 retour:  Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 

° Rubrique Philo: Capes-Agreg

2010 ©Philagora tous droits réservés Publicité Recherche d'emploi
Contact Francophonie Revue Pôle Internationnal
Pourquoi ce site? A la découverte des langues régionales J'aime l'art
Hébergement matériel: Serveur Express