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Épistémologie
- E. Boutroux.
De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie
contemporaine
(1925) Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ L’illustre naturaliste suédois Linné prend pour point de départ la maxime de Leibniz : Natura non facit saltum. Il pense que les êtres de la nature doivent former une chaîne comme nos pensées mêmes, et que chaque espèce doit être exactement intermédiaire entre deux autres. Ordonner les êtres de telle sorte que cette condition soit remplie, tel est l’objet de la science. Une telle classification est nécessairement unique : c’est la classification naturelle. Elle représente la pensée même du Créateur. Les espèces sont d’ailleurs fixes et distinctes. On ne peut les classer exactement sans les définir avec précision. Il faut, dans cette vue, prendre en considération tous les caractères que peuvent présenter les animaux et de ces éléments former les types irréductibles réalisés par la nature. Cependant de nombreux philosophes s’élevaient contre la prétention de ramener l’infinie variété de la nature aux séparations et oppositions de nos idées claires. Pour Buffon, il n’y a pas d’espèces dans la nature : seuls les individus existent. Son mot d’ordre est : « Guerre aux systèmes », c’est à dire aux classifications, dans lesquelles l’esprit croit pouvoir enserrer la nature. L’idée qui domine les théories de G. Saint-Hilaire est l’unité d’un plan de composition de tous les êtres organisés. La nature, selon lui, a formé tous les êtres vivants sur un plan unique, essentiellement le même dans son principe, mais varié de mille manières dans ses parties accessoires.
C’est
chez Lamarck que cette idée d’une explication génétique
de la variété des êtres est pour la première fois
nettement conçue. Ainsi
Lamarck explique la variabilité par l’adaptation, tandis
que Darwin explique l’adaptation par la variabilité ;
mais tous deux obéissent à la même préoccupation :
expliquer la genèse des êtres et l’expliquer mécaniquement.
III- Les lois biologiques (suite et fin)
IV- Les lois psychologiquesV-
Les
lois psychologiques (suite et fin) VI-
Les
lois sociologiques VII- ConclusionLa
science établit-elle, ou se borne-t-elle à suppose que le
fond des choses est exclusivement mathématique ?
Le déterminisme moderne
repose sur les deux assertions suivantes :
En résumé, d’une part les mathématiques ne sont nécessaires que par rapport à des postulats dont la nécessité n’est, en définitive, qu’hypothétique. D’autre part, l’application des mathématiques à la réalité n’est et ne semble ne pouvoir être qu’approximative. Qu’est-ce, dans ces conditions, que la doctrine du déterminisme ? C’est une généralisation et un passage à la limite. Certaines sciences concrètes approchent de la rigueur mathématique : on suppose que toutes sont appelées à acquérir la même perfection ° Rubrique Philo: Capes-Agreg |