° Rubrique Philo: Capes-Agreg

- Fiches d'aide à la préparation au CAPES -
Rubrique proposée et animée par  François Palacio

- Épistémologie

E. Boutroux. De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaine (1925)

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VII-  Les lois chimiques.

Les sciences qui nous ont occupés jusqu’ici avaient toutes, quoique à des degrés divers, un objet abstrait, et considéraient des propriétés existantes, mais non des êtres de la nature. La chimie, au contraire, considère des corps concrets existant en eux-mêmes.

C’est Lavoisier qui, en démêlant les principes de la chimie, a crée cette science telle qu’elle existe aujourd’hui. Il a établi, premièrement que, dans les transformations chimiques, non seulement la matière en général demeure quantité constante, mais que les corps spéciaux mêmes, sur lesquels opère le chimiste, demeurent sans altération de leur poids.

La chimie transporte ainsi aux espèces des corps la permanence que la mécanique n’attribuait qu’à la force prise en général.

VIII-  Les lois biologiques

Les lois générales de la vie se ramènent-elles aux lois physico-chimiques ?

IX Les lois biologiques (suite)

L’acte réflexe, auquel la science contemporaine s’efforce de ramener tous les phénomènes physiologiques, est en quelque sorte un phénomène à double face : par un côté, il rentre bien dans la physico-chimie ; mais, par un autre côté, qui est proprement le côté physiologique, il présente des caractères irréductibles. Chaque ordre de sciences suppose ainsi des postulats qui lui sont propres. 

Le fondateur de l’histoire naturelle est Aristote ; et sa conception scientifique se rattache aux principes généraux de sa philosophie. D’une manière générale, il s’agit pour lui de rechercher les causes premières de l’ordre du monde. Or le monde, selon la doctrine aristotélicienne, est formé de deux éléments : une matière dont la nature propre est la mobilité sans loi, et un principe qui fixe et ordonne cette matière instable et capricieuse. Comme les espèces présentent une stabilité et une harmonie frappantes, elles doivent dépendre de principes supérieurs à la matière. Ces principes sont des entités métaphysiques, des types immuables, des formes parfaites agissant sur la matière comme causes finales, comme modèles à réaliser dans la mesure que comporte la nature des éléments.

De ce principe résulte la gradation des êtres vivants. Il n’y a pas précisément entre eux unité de composition et simple différence de degré : ils s’étagent les uns au-dessus des autres, de telle sorte que les supérieurs possèdent plus de qualités ou de perfection que les inférieurs. Le plus suppose le moins, mais en y ajoutant. Ainsi les vivants inférieurs n’ont que la nutrivité ; les animaux ont la nutrivité et la sensibilité ; l’homme, la nutrivité, la sensibilité et l’intelligence. Mais, en même temps, la nature, grâce à la matière continue dont elle dispose,, multiplie les intermédiaires entre ces formes, et va des unes aux autres par des transitions à peine sensible.

Descartes estime que ce n’est pas de côté que se trouve l’explication scientifique. Dieu est infini et nous dépasse infiniment ; ses voies sont insondables : il serait donc téméraire et inutile de vouloir les pénétrer. Ce qui est possible et fructueux, c’est d’expliquer les phénomènes par les essences qui y sont immanentes, c’est de rendre compte de la nature par des principes exclusivement naturels. Dès lors la nature apparaît comme un système, comme un édifice dont l’unité et l’explication résident dans la liaison des parties.

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