L'introduction.
Si vous le
pouvez, vous situez le texte dans son contexte: XVIII è
siècle, vie de Rousseau, début des Confessions. Vous
pouvez aussi dire le genre auquel il appartient,
l'autobiographie et préciser le registre c'est à dire le
ton et l'impression qui en résulte chez le lecteur. Notez
que ce n'est important que si vous utilisez ces indications
comme un tremplin vers la problématique. Vous pouvez
ajouter le plan du texte: pour le texte de Rousseau, trois
parties. Qualifier chacune de ces parties:voir cette
page.
Il est bien entendu que le jour de l'examen vous gardez
votre brouillon sous vos yeux.
Voici un schémas:
Auteur => contexte => plan du
texte => problématique => annonce de votre plan |
La première des
règles c'est de ne jamais oublier que vous commentez un texte.
Gardez-le sous les yeux. Trois
règles d'or: 1
- L'introduction ne donne jamais de réponses. La
problématique sera toujours présentée dans une phrase
interrogative. Gardez
les réponses pour votre développement et pour la conclusion dans
le bilan. 2
- Il n'y a pas d'introduction sans une problématique: la
problématique c'est d'abord le chemin qui
conduit au problème, c'est ensuite
le chemin que l'on suivra pour tenter de résoudre le problème.
Les deux aspects (avant => le
problème => après) ne sont que
la continuation d'une orientation obéissant à une intention.
Vous devez clairement, explicitement, signifier par une phrase
interrogative que vous vous interrogez devant un texte qui vous a interpellé,
surpris. Un problème naît du décalage entre ce que le lecteur
attend et ce que le texte lui propose. 3
- De la problématique au plan. Vers
le développement.
On ne confondra pas la problématique et l'annonce d'un plan, un
mouvement pour résoudre logiquement le problème en s'appuyant
sur deux ou trois axes d'étude du texte. On annoncera non
seulement les trois axes d'étude, mais ce qui, dans une démarche
rationnelle organisée en trois partie, sera effectué.
Par exemple, si on se réfère au début des Confessions de
Rousseau, on peut être étonné: =
de voir l'auteur fonder son orgueil sur l'humilité comme
si plus il s'abaissait, plus il s'élevait! On va se demander à
quelles conditions c'est possible, c'est à dire ce n'est pas
contradictoire. Voilà une première problématique qui nourrira
la délibération de la première partie.(Utilisez les champs
lexicaux) =
de la manière dont l'auteur parle de sincérité et de la
vérité. Au point de départ de votre problématique, il y a une
surprise: qui c'est celui là qui me dit: "J'ai dévoilé mon
intérieur"? On s'interrogera sur cette forme de sincérité.
Elle est inutile au regard de Dieu qui sait tout. Elle est
impossible au regard de ses semblables qui ne le
"sentent" pas mais le connaissent dans l'objectivité
d'un regard. On ne voit pas les cœurs!
Si l'autobiographie ne veut pas en rester à la sécheresse d'un
récit ou d'une description, peut-elle se passer de la fiction.
L'autobiographie n'est-elle pas nécessairement un roman, un
ordonnancement. Si la transparence revendiquée par l'auteur se
heurte toujours à l'obstacle de sa conscience esthétique,
conscience en relation avec la beauté de l'œuvre, La sincérité
et l'aveu sont-ils encore possibles? =
Comment Rousseau peut-il affirmer sa singularité et, en
même temps affirmer qu'il s'adresse à ses semblables? Il
faudrait savoir! Est-il différent ou est-il le même? La
difficulté: ces trois axes d'études: ces trois
problématiques doivent être réunies en une problématique
générale, par exemple: Tout est-il faux dans Rousseau? =
Comment Rousseau se sauve-t-il du déchirement, en articulant
l'orgueil sur l'humilité? Que vaut cette articulation? =
Comment Rousseau peut-il parler d'"un homme dans toute la
vérité de la nature"? Comment
Rousseau témoigne-t-il de cette vérité? =
A quelle condition peut-il parler de ses semblables sans rien
enlever à sa singularité? Ces
trois questions vont vous aider à formuler votre problématique
générale qui les embrasse. Faut-il vraiment penser que dans
Rousseau tout est faux, tient à la fiction, ou au contraire que
"c'est de son portrait qu'il s'agit et non d'un livre"?
Quel paradoxe de vouloir écrire un livre qui n'est pas un livre? Après
avoir formulé la problématique vous annoncez le plan c'est à
dire la direction que vous prendrez, l'interrogation
délibérative que vous mènerez et les trois axes d'étude sur
lesquels vous vous appuierez pour, en répondant au problème,
rendre justice à l'auteur et lui accorder ce qui lui revient,
rien que ce qui lui revient. A
partir du moment où vous avez dégagé trois questions et une
problématique générale, ne pas les perdre de vue, vous
permettra de relier logiquement les trois étapes du devoir en
fonction de la problématique générale.
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