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Les animaux malades de la peste. (Livre VII - 1) = La fable Les Animaux malades de la peste (lien en ouverture nouvelle fenêtre) Site Philagora, tous droits réservés _________________________________
* 7 "ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés" L'espoir éveillé par "ils ne mouraient pas tous", est
anéanti par la fin du vers "étaient frappés", tandis qu'au
milieu, par un effet de chiasme, ou construction en croisement "tous"se
trouvent enfermés sans pouvoir s'échapper. La suite des vers confirme ce désespoir
avec "point, nul, ni, ni, plus, plus". Pire que la mort c'est la négation de la vie. Les instincts primordiaux, la faim, le désir sexuel ont disparu et en même temps ce qui caractérisait telle espèce, la chasse ou la tendresse. Quelle tristesse dans ces longs imparfaits (temps de la durée de la contemplation)! Quel découragement devant une entreprise donnée au Vers.9 comme impossible par l'alliance d'idées opposées "soutien/mourante" et quelle lassitude dans ce participe qui dure au point de devenir un adjectif.
* Aux
Vers.11-12 en 2 octosyllabes voici, magistralement posé en négatif, le guet silencieux
des deux prédateurs, et par une sorte de contagion irrationnelle, notre pitié pour
"la douce et l'innocente proie" va envelopper ces
chasseurs annihilés par le mal. Le conseil du lion (Vers.15 à 63) va
chercher une solution. Son discours ouvre la séance -Avec chaleur et simplicité "mes chers amis", le lion
s'affirme solidaire de tous les animaux par l'utilisation de la première
personne du pluriel (3 pronoms personnels, 3 possessifs, 2 impératifs), il montre un
grand souci de la "guérison commune". Sans arrogance "je
crois", "peut-être", "l'histoire nous apprend",
il propose une explication religieuse du fléau (déjà suggérée dans
l'introduction), "le ciel a permis cette infortune", "pour nos
péchés", et il annonce une solution religieuse, celle très classique dans les
temps anciens d'une victime expiatoire: "se sacrifie", "céleste
courroux", "dévouements" (c'est à dire consécration à la
divinité). * 25 "Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons, * 27 "que m'avaient-ils fait? nulle offense".
Il balaie la circonstance atténuante de la vengeance comme il avait négligé celles de
la faim ou de la rareté des faits. Quelle confusion dans cet aveu au rythme haché, avec
le final génial, en rejet!: -Qui n'admirerait une telle sincérité, un tel courage et qui ne penserait que le grand
coupable s'est généreusement dénoncé et va sauver son peuple? "Je me dévouerait donc, s'il le faut. Mais je pense Ainsi, sous couleur d'équité, le roi se montre bien décidé à trouver un autre coupable que lui-même. Un discours qui avait commencé sous le signe de la solidarité et de la transparence s'achève dans la comédie et le mensonge. -Texte de Jacqueline. Vers la page suivante: Solidarité et transparence ... comédie, mensonge Suivre les fables! Rubrique http://www.philagora.net/auteurs/la-fontaine.php ° Rubrique littérature http://www.philagora.net/frindex.php |