° Rubrique Aide aux dissertations > et aides réflexion: Philo corrige 1 

> Rubrique Aide-texte en réponse aux demandes sur nos forums
> Ressources Études de texte par auteur

Aides pour des textes données sur nos forums

Texte de Nietzsche Nietzsche, la volonté de puissance 

" L'homme cherche "la vérité"..."

Page 1 et page 2

Site Philagora, tous droits réservés

_______________________________________________________

"L'homme cherche "la vérité": un monde qui ne puisse ni se contredire, ni tromper, ni changer, un monde vrai - un monde où l'on ne souffre pas; or la contradiction, l'illusion, le changement sont cause de la souffrance! Il ne doute pas qu'il existe un monde tel qu'il devrait être; il en voudrait chercher le chemin(...).
Où l'homme est-il allé chercher le concept de réalité? Pourquoi déduit-il justement la souffrance du changement, de l'illusion, de la contradiction? Pourquoi n'en tire-t-il pas plutôt son bonheur?...
Le mépris, la haine de tout ce qui se passe, change et varie - pourquoi cette valeur attribuée à ce qui dure? Il est visible que la volonté de trouver le vrai n'est que l'aspiration à un monde du permanent.
Les sens nous trompent, la raison en corrige les erreurs; donc, a-t-on conclu, la raison est la voie qui mène au permanent; les idées les moins concrètes doivent être les plus proches du "monde vrai". - La plupart des catastrophes proviennent des sens, - ils sont trompeurs, imposteurs, destructeurs.
Le bonheur ne peut avoir de garantie que dans l'être; le changement et le bonheur s'excluent. Le vœu suprême sera donc de s'unir à l'être. Voilà le chemin du bonheur suprême (...).
La croyance que le monde tel qu'il devrait être, est réellement, c'est une croyance d'improductifs qui ne veulent pas créer un monde tel qu'il doit être. Ils le supposent donné, ils cherchent les moyens et les chemins qui y mènent. Vouloir "le vrai" - c'est s'avouer impuissant à le créer"


Nietzsche,
la volonté de puissance .
=======================

=  Lisons le texte ensemble: (suite)

concept: le mot, ce avec quoi on saisit et définit.

réalité: ce qui s'impose à l'esprit, comme la réalité des idées vers lesquelles il s'oriente en maudissant le devenir. Ainsi la "réalité" n'est qu'une croyance. On  cherche à trouver une croyance, une opinion qui transforme un désir de l'homme en connaissance: le désir d'échapper au devenir.

pourquoi: comment se fait-il...

déduit-il: sortir de par déduction.

la souffrance: les douleurs morales de la réalité du monde qui lui est donné. Comment a-t-il pu s'enchaîner en reliant par un rapport de cause à effet la souffrance et le monde qui lui est donné. Ce faisant il se serait , selon l'auteur,lui même rendu malheureux. Pourquoi rejette-t-il au lieu d'accepter ce qui lui permettrait d'être heureux.

plutôt: au lieu d'en tirer sa misère.

=> Nietzsche nous donne une clé de sa pensée. Pour être heureux il ne faut pas refuser ce qui est donné, il faut au contraire lui être fidèle, à la terre. 

mépris: un sentiment par lequel on considère comme indigne, on dévalorise et on renie.

haine: vouloir la disparition de.

se passe: se déroule.

change: se transforme, devient autre.

varie: présente des variations au cours d'une durée.

valeur: Nietzsche pose la bonne question: pourquoi en est-on venu à qualifier de nécessaire la vérité et à disqualifier le reste, la réalité. Cela revient à valoriser ce qui dure au ciel,par rapport à la vie.

visible: c'est évident.

volonté: la prétention d'obtenir.

trouver: comme on trouve quelque chose qui existe quelque part: un monde permanent, la vérité.

l'aspiration: ce qui tend à.

monde du permanent: association de deux termes contradictoires pour l'auteur. Le monde est devenir, ce qui est c'est le devenir.

les sens: on en est arrivé là à partir de l'illusion des sens: dans l'eau un bâton paraît brisé. Grâce à la raison on a rectifié et donc corrigé l'erreur. Cela a amené une valorisation de la raison, le pouvoir de distinguer le vrai du faux.

donc: en conséquence.

voie: le chemin de pensée.

qui mène: qui conduit à.

permanent: à ce qui devrait être selon l'homme, ce qui demeurerait ce qu'il est éternellement, ce qui ne change pas, ce qui ne devient pas autre.

les idées les moins concrètes: la justice, la vérité, la beauté, les idées qui s'éloignent le plus de la réalité concrète.

catastrophe: cela a eu pour conséquence la dévalorisation des sens et du corps. La dévalorisation des sens conduit au mépris du corps; la seule chose qui soit donnée avec le présent.

bonheur: on est arrivé à affirmer: pas de bonheur s'il n'est pas assuré par l'être, ce qui est permanent.

changement et bonheur: comme s'il était impossible qu'il y ait les deux en même temps.

=> Nietzsche veut nous dire que l'homme s'est rendu lui même malheureux en s'interdisant le seul bonheur qu'il puisse atteindre: la volonté et la création dans l'affirmation de ce qui devient. Le devenir est innocent, ce qui pas lui qui cause le malheur, c'est bien plutôt la réaction de l'homme pour fuir le devenir.

croyance: on affirme plus qu'on ne sait.

improductifs: de ceux qui ne produisent pas, qui ont renoncé à produire, à créer, qui cherchent une vérité toute faite, des faibles 

ils le supposent donné: ils cherchent le chemin qui mène à lui, qui permettra d'en jouir.

impuissant: désespéré de soi: on décide que c'est impossible avant même d'avoir essayé.

Bonne continuation

Joseph Llapasset ©

Page 1 et page 2

° Rubrique Aide aux dissertations > et aides réflexion: Philo corrige 1 

> Rubrique Aide-texte en réponse aux demandes sur nos forums
> Ressources Études de texte par auteur

2010 ©Philagora tous droits réservés Publicité Recherche d'emploi
Contact Francophonie Revue Pôle Internationnal
Pourquoi ce site? A la découverte des langues régionales J'aime l'art
Hébergement matériel: Serveur Express