" Je me
servirai ici d'un exemple fort familier pour lui faire ici
entendre la conduite de mon procédé, afin que désormais il ne
l'ignore plus, ou qu'il n'ose plus feindre qu'il ne l'entend pas.
Si d'aventure il avait une corbeille pleine de pommes, et qu'il
appréhendât que quelques-unes ne fussent pourries, et
qu'il voulût les ôter, de peur qu'elle ne corrompissent le
reste, comment s'y prendrait-il pour le faire ? Ne commencerait-il
pas tout d'abord à vider sa corbeille;
et après les autres, ne choisirait-il pas celles-là seules qu'il
verrait n'être point gâtées; et, laissant là les
autres, ne les remettrait-il pas dans son panier ?
Tout de même aussi, ceux qui
n'ont jamais bien philosophé ont diverses opinions
en leur esprit qu'ils ont commencé à y assumer dès leur bas âge;
et, appréhendant avec raison que la plupart ne soient pas vraies,
ils tâchent de les séparer d'avec les
autres, de peur que leur mélange ne les rende toutes
incertaines. Et, pour ne se point tromper, ils ne sauraient mieux
faire que de rejeter une fois toutes ensemble,
ni plus ni moins que si elles étaient toutes fausses et
incertaines; puis, les examinant par ordre les unes après les
autres, reprendre celles-là seules qu'ils reconnaîtront être vraies
et indubitables. C'est pourquoi je n'ai pas mal fait au
commencement de rejeter tout; puis,
considérant que je connaissais rien plus certainement ni plus évidemment
sinon que moi, qui pensais, étais quelque
chose, je n'ai pas eu aussi mauvaise raison d'établir cela
comme le premier fondement de
toute ma connaissance et enfin je n'ai pas aussi mal fait de
demander après cela ce j'avais cru autrefois que j'étais: non
pas afin que je crusse encore de moi toutes les mêmes choses,
mais afin de reprendre celles que je reconnaîtrais être vraies,
de rejeter celles que je trouverais être fausses, et de remettre
à examiner à un autre temps celles qui me sembleraient
douteuses."
Je relance ma discussion car je me suis trompé dans ma question !
Voici la question
:" Avec l'exemple du panier de pommes, comment Descartes
caractérise-t-il la démarche philosophique ?"
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= Bonjour
Appréhender= craindre => Que cherche le philosophe?
La vérité?
Parmi toutes se connaissances ne souhaite-t-il pas se débarrasser
de ses erreurs?et de ses opinions
(affirmations non justifiées).
Mais pour ne pas
se tromper ne doit-il pas examiner toutes ses connaissances? Les
sortir du panier pour les examiner?
Ne doit-il pas
commencer par toutes les mettre en doute, douter
de toutes? Ne garderait-il pas celles dont il ne pourrait
douter?
Celles qu'il
garderait serait un fondement certain pour tout reconstruire....
Ce qui résiste
au doute, je pense, je suis, j'existe,
sera le fondement.
Cela devrait vous suffire pour comprendre ce que l'on attend de
vous
Bon travail
Bonne continuation
Joseph Llapasset ©
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